# Introduction ans les pays à faibles revenus en Afrique subsaharienne, la part de la population de plus de quinze ans ayant ouvert un compte bancaire dans une institution financière formelle s'élève à 24 % en 2011 contre 43 % dans les pays à revenus intermédiaires, plus de 90 % pour les pays avancés, et elle est inférieure à 10 % en Zone franc (Guérin eau et Jaco lin, 2014). Gel bard et al, (2014) trouvent que le rôle d'intermédiation financière joué par les banques en Afrique subsaharienne est moins prononcé que dans d'autres pays, bien que l'on constate un rattrapage depuis les années 2000. Selon ces auteurs, en 2013, les ratios « dépôts bancaires/PIB » dans les pays à revenus intermédiaires ont été en moyenne d'environ 43 % en Afrique subsaharienne, contre 121 % en dehors d'Afrique, tandis que ces ratios ont été de 30 % dans les pays à faibles revenus en Afrique subsaharienne et de 34 % dans les pays à faibles revenus, hors de l'Afrique. Néanmoins, les systèmes bancaires en Afrique ont connu un léger progrès notamment à partir de l'année 2000. Encore dominés par des banques publiques et soumis à une réglementation restrictive au cours des années 1980 et 1990, ils ont été transformés par une vague de libéralisation financière, des améliorations sur le plan réglementaire et institutionnel. Aujourd'hui, la plupart des pays disposent de systèmes financiers plus développés et plus stables qu'avant, même s'il reste des défis à relever, tels que la concentration, la concurrence restreinte, les coûts élevés, les échéances courtes (Beck et Cull, 2014,). Cette situation montre qu'en Afrique subsaharienne l'inclusion financière reste encore limitée. Cela peut être un frein à la croissance économique. L'inclusion financière est définie comme un meilleur accès et une utilisation plus intensive des services financiers (Guérin eau et Jacolin, 2014).Par contre, un secteur bancaire et financier développé est la composante essentielle d'une économie et plusieurs études ont démontré les liens positifs entre le développement financier et la croissance économique (Demirgüç-Kunt et Levine, 2008; Kpodar et Guillaumont, 2006). De même, les marchés financiers développés jouent un rôle fondamental de suivi des flux financiers et de canalisation de l'épargne. L'accès aux services financiers permet aux populations à faible revenu de lisser leur contrainte budgétaire et leur consommation, évitant ainsi de tomber dans des « trappes à pauvreté » à la suite d'un choc exogène (Banque de France, 2014).Becket et Cull (2014) notent quatre facteurs spécifiques qui ont freiné le développement bancaire en Afrique par rapport aux autres régions en développement. Premièrement, la taille restreinte de nombreuses économies ne permet pas aux prestataires de services financiers de tirer parti des économies d'échelle. Deuxièmement, un grand nombre d'agents économiques opèrent dans le secteur informel et ne disposent pas des documents officiels requis pour les transactions financières. Troisièmement, la volatilité à la fois au niveau individuel, liée aux fluctuations des flux de revenus d'un grand nombre de micro -entreprises et de foyers, et au niveau global, liée à la dépendance de nombreuses économies africaines vis-à-vis des exportations de produits de base, augmente encore les coûts et les risques pour les prestataires de services D financiers. Enfin, quatrièmement, les problèmes de gouvernance continuent d'affaiblir de nombreuses institutions financières privées et publiques. Par ailleurs, on note un regain d'intérêt par les pouvoirs publics en Afrique de renforcer le rôle que doit jouer le système financier dans le développement économique. A ce sujet Beck et al.(2012) affirment qu'aujourd'hui, les politiques relatives au secteur financier sont devenues la pierre angulaire du débat sur la manière de stimuler la croissance dans les pays à faible revenu, de réduire les niveaux de grande pauvreté et au final de contribuer à la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement. Le Congo comme les autres pays africains est caractérisé par une inclusion financière non satisfaisante. En effet, ces dernières années néanmoins, il y a eu l'accroissement du nombre des banques traditionnelles et la création de plusieurs structures de micro finance. La percée de la micro finance notamment se présentait comme un palliatif aux effets des politiques de libéralisation du secteur bancaire notamment l'assèchement du crédit pour les petits et moyens entrepreneurs (Fouilletet Morvant-Roux, 2018). Les années 1980 et 1990 étaient marquées par les crises bancaires qui s'étaient soldées par les faillites de plusieurs banques notamment publiques. Après cette période, le pays a engagé des réformes sur le secteur financier et bancaire. La mission principale des réformées était d'assurer la modernisation des mécanismes de financement de l'économie. Ces réformes ont porté sur la libéralisation du système bancaire et financier, la refonte des instruments de la politique monétaire et le changement du cadre institutionnel notamment en matière de règlementation et le contrôle des banques et établissements financiers. En tenant compte de cet environnement, quelle est la situation de l'inclusion financière au Congo? quels sont les déterminants de l'inclusion financière ? Et quels sont les barrières d'inclusion financière et leurs déterminants ? L'étude est structurée de la façon suivante: la première section analyse la revue de littérature sur l'inclusion financière; la deuxième présente la source des données; la troisième examine l'analyse descriptive; la quatrième se focalise sur l'analyse économétrique et la cinquième présente la conclusion et les recommandations de politiques économiques. # II. # Revue de Littérature La revue de littérature est présentée en deux points: les déterminants microéconomiques de l'inclusion financière et les déterminants des barrières à l'inclusion financière. # Déterminants des barrières à l'inclusion financière La littérature économique note deux types de barrières à l'inclusion financière, l'exclusion volontaire et l'exclusion involontaire (Ulwodi et Muriu, 2017). L'exclusion volontaire se base sur des choix microéconomiques de ne pas recourir aux services financiers formels. L'exclusion se fait du côté de la demande de services financiers. Les motifs religieux représentent des exemples de ce type de barrière. S'agissant des barrières involontaires, elles proviennent de facteurs subis qui excluent une population. L'exclusion se fait plutôt du côté de l'offre de services financiers. On peut citer la distance qui sépare entre le lieu de résidence du client et la banque, le poids des coûts de transaction et des économies d'échelle dans le secteur bancaire, des dysfonctionnements dus à l'asymétrie de l'information et à une concurrence imparfaite, etc. En effet, Baza et Sambasi va (2017) constatent que les obstacles importants à l'inclusion financière en Ethiopie sont la distance entre le lieu de résidence et la banque et les documents exigés par les banques. Hoyo et al. (2013), dans une recherche sur le Mexique, relèvent les principaux obstacles sur le marché financier: 1) les variables qui dénotent la vulnérabilité individuelle, telles que le niveau de revenu, le sexe, l'éducation et la profession; 2) les variables géographiques par rapport à la taille de la communauté dans laquelle vit l'individu (villes de moins de 15 000 habitants ou plus ) et 3) les variables qui semblent liées à une préférence pour le marché financier informel, telles que la capacité de répondre à des chocs exogènes et appartenant à des ménages ayant une capacité d'épargne. Avom et Bobo (2014) trouvent que dans les pays de la Communauté des Etats de l'Afrique Centrale(CEMAC), les garanties constituent une véritable contrainte à l'accès au crédit aussi bien pour les petites et moyennes entreprises que pour les personnes à faible revenu. En outre, ces auteurs soulignent que dans la CEMAC, bon nombre important d'individus n'ont pas accès au crédit bancaire car ils ne peuvent pas satisfaire les exigences des banques en matière de garanties compte tenu du fait qu'ils n'ont pas souvent des avoirs pouvant être considérés comme caution pour un prêt ou au contraire s'ils en disposent, ils n'ont pas les titres appropriés. Guérin eau et Jaco lin (2014) notent que l'auto-exclusion peut être renforcée par la discrimination sur le genre et les barrières culturelles spécifiques à certaines ethnies et religions. La CNUCED (2014) relève qu'en absence d'une réglementation adéquate, l'asymétrie de l'information pourrait aboutir à une insuffisance de l'offre de crédit pour un groupe de population donné ou bien être à l'origine de risques moraux par suite d'une surabondance de l'offre et du surendettement..En outre, Avom et Bobbo (2014) ont constatél' exclusion géographique liée au secteur financier dans les pays de la Communauté des Etats de l'Afrique Centrale(CEMAC). En effet, les populations des localités éloignées (petites et moyennes villes ou zones rurales) se retrouvent fortement pénalisées et exclues du système financier. Pour accéder aux services financiers offerts par les banques, elles sont obligées d'effectuer des déplacements coûteux en termes de ressources financières et de temps pour aller dans les grandes villes où sont implantés ces établissements. Cette revue nous enseigne que plusieurs études sur l'inclusion financière ont été réalisées dans plusieurs pays en développement. Cependant, il existe très peu d'études sur les pays d'Afrique notamment ceux membres de la zone franc comme le Congo. A cet égard, cette recherche constitue une contribution sur cette problématique capitale notamment dans ce pays et la sous-région (Afrique Centrale). # III. # Source des Données Cet article a utilisé les données de l'enquête de la Banque des Etats de l'Afrique Centrale(BEAC) visant à aider à l'élaboration d'un plan d'actions pour le développement de l'inclusion financière en République du Congo. L'enquête a concerné un échantillon de 2000 individus âgés de 18 ans et plus. Les personnes ont été sélectionnées à l'intérieur des ménages dans l'ensemble du pays. La collecte des données a eu lieu en 2015. Chaque équipe de collecte était responsabilisée dans une zone d'enquête avec un nombre de ménage bien déterminé. Pendant la collecte, un questionnaire d'enquête a été utilisé. L'échantillon des ménages enquêtés était issu d'un tirage des ménages qui a été fait à partir de la base de sondage du Recensement Général de la Population de 2007 du Congo, complétée par la mise à jour lors de l'enquête nationale sur la pauvreté en 2013. La taille de l'échantillon de départ était fixée à 2000 individus. En effet, dans chaque localité ciblée, les zones de dénombrement(ZD) ont été tirées proportionnellement à leur taille. L'enquête a porté sur un échantillon de 1912 personnes au lieu de 2000. Ce résultat s'explique par le fait que certaines personnes avaient refusé de répondre aux questions. IV. # Analyse Descriptive Le tableau situé en annexe recapitule les informations issues de l'enquête. En effet, dans la population enquêtée, les femmes représentent 50,6% et les hommes sont 49,4%. L'âge moyen des personnes interrogées se situent autour de 37 ans. Les enquêtés sont plus de célibataires avec 81%, suivis des mariés, soit 15% et de veufs avec 3,9%. Les personnes interrogées ont plus le niveau d'étude secondaire, 56,2%, celles qui ont le niveau d'étude supérieur représentent 16,5% ; le nombre des personnes ayant le niveau primaire se situe à 12,5%. Les sans niveau d'étude représentent 14,5%. Parmi les personnes enquêtées, celles qui travaillent pour leur propre compte sont 27,8% ; les personnes qui sont cadres moyens ou agents de maîtrise ont un pourcentage de 11, 2% ; les agents qui sont cadres supérieurs ou ingénieurs ont une proportion de 10,1% ; les employés ou ouvriers qualifiés représentent 3, 5%. Les personnes qui ont un revenu de moins de 50.000 fcfa se situent autour de 46, 8%, et celles qui ont le revenu compris entre 50.000 fcfa et 200.000 fcfa sont 17,6% ; celles qui gagnent 200.000 fcfa et plus ont une proportion de 12, 5%. Les personnes de l'échantillon habitent plus dans les grandes villes, soit 79,9% contre 20,1% de celles qui vivent dans les petites localités. L'enquête révèle que l'accès des personnes aux institutions financières reste limité. 22, 8% des personnes possèdent un compte dans une structure de micro-finance et 15,3% dans une banque. Plusieurs barrières d'inclusion financière ont été mises en avant par les personnes interrogées. En premier, il y a le faible revenu des personnes, avec 70% ; en second, la préférence de garder l'argent avec soi, 29,6% ; en troisième, les conditions financières exigées à l'ouverture de compte, avec 27, 2% ; en quatrième, les frais et agios trop élevés, 22,4%, etc. Les clients qui ont emprunté de l'argent aux structures de micro-finance représentent 17,3 % et 14% auprès des banques. Par contre celles qui ont épargné sont 52,7% au niveau des établissements de micro-finance et 33,8% auprès des banques. V. # Analyse Econométrique ? D i = 1 D i = 0 si le ménage i a un compte dans une banque ou dans une structure de microfinance sinon ? D i = 1 D i = 0 si le ménage i a une épargne ou a obtenu un prêt dans une banque ou microfinance sinon Dans les premiers modèles, on observe pour le ménage i la décision d'avoir un compte au niveau des structures financières. Pour les deuxièmes modèles, le ménage i prend la décision d'avoir une épargne ou un prêt. La valeur Di = 1 si le ménage i a un compte à la banque ou dans un établissement de micro -finance et 0 sinon et on note Pi la probabilité que Di = 1. P i =Pr (D i =1) =F(Y i ß i ) Avec Yi le vecteur des variables explicatives et ßi le vecteur des paramètres estimés. Nous avons choisi d'estimer des modèles probit, car nous avons émis l'hypothèse que la distribution de terme d'erreur suit une loi normale. Ainsi, la probabilité Pi est donnée par la fonction de répartition F (Yi, ßi) et le modèle est estimé en maximum de vraisemblance en s'appuyant sur les variables explicatives. Les variables explicatives sont retenues en tenant compte de la revue de littérature: Probabilité deposséder de compte auprès des institutions financières: cette variable prend 1 si la personne possède un compte auprès d'une banque ou d'une structure de la micro finance et 0 sinon. Probabilité d'épargner: c'est une variable muette qui prend la valeur 1 si le client dispose d'une épargne et 0 sinon. ? Probabilité d'obtenir de prêt : la variable prend 1 si la personne a obtenu un prêt et 0 sinon. ? Femme: cette variable muette qui prend la valeur 1 si le client est une femme et 0 sinon. -0,060** -0,040** -0,030** (0,030) (0,020) (0,070) Revenu-Quintile 1 -0,055 -0,077* -0,061 (0,035) (0,037) (0,035) Revenu-Quintile 2 0,038 0,047 -0,094 (0,031) (0,029) (0,048) Revenu-Quintile 3 0,100** 0,102** -0,012 (0,025) (0,023) (0,017) Revenu-Quintile 4 0,207** 0,170** -0,006 (0,023) (0,021) (0,015) primaire -0,164** -0,157** 0,000 (0,032) (0,032) (0,000) secondaire 0,075** 0,064** 0,043** (0,020) (0,018) (0,011) superieur 0,000 0000 0,000 (0,000) (0.000) (0,000) # Les estimations des effets marginaux sont présentés et les erreurs standards sont entre parenthèses b) Déterminants des barrières d'inclusion financière dans les banques et les micro finances Il s'agitde l'estimation des équations des barrières d'inclusion financière dans les banques et les micro finances. Cette modélisation s'est inspirée des travaux de Zins et Weill (2016). Les variables exogènes sont les mêmes utilisées dans les estimations précédentes. Les barrières d'inclusion financière ont été obtenues à partir de la réponseà la question suivantes: quelles sont les raisons pour lesquelles vous n'avez pas ouvert un compte? Le tableau 3 présente les résultats des déterminants des barrières d'inclusion financière dans les banques et les micro finances. On note neuf barrières d'inclusion financière qui sont prises comme les variables endogènes. Les neuf modèles sont globalement significatifs car leurs probabilités associées aux tests de chi 2 sont égales à zéro (0) (inférieur au seuil de 5%). Les femmes rencontrent plusieurs barrières d'inclusion financière: pas besoin des services financiers, manque d'habitude de fréquenter les banques, pas suffisamment de revenus. La variable femme explique significativement et positivement ces barrières. Par exemple, être une femme, cela augmente de 5,8% la première barrière et 4,5% la deuxième. En ce qui concerne l'âge, il influence significativement et négativement les trois barrières d'inclusion financière qui sont manque d'habitude de fréquenter les banques, pas suffisamment de revenus, considérations religieuses. Plus l'âge s'accroit, moins il y a ces barrières. S'agissant du revenu (quintile1), il détermine positivement cinq barrières d'inclusion financière dont pas besoin des services financiers, pas suffisamment de revenus. Les personnes dotées de ce revenu ont tendance de plus en plus à rencontrer ces barrières. Le revenu (quintile 2) influe significativement et positivement sur deux barrières d'inclusion financière :pas besoin des services financiers, manque d'habitude de fréquenter les banques. Le revenu (quintile 3) représente un déterminant de trois barrières d'inclusion financière. Les signes de ces coefficients de ces variables sont variables. Ces dernières sont :pas besoin des services financiers, pas suffisamment de revenus, ne remplissant pas les conditions financières. Le revenu (quintile4) explique significativement quatre barrières d'inclusion financière dont banques situées trop loin, pas suffisamment de revenus, etc. Les signes associés à ces variables sont négatifs. Plus ce revenu s'élève, moins il y a ces barrières. Enfin, l'éducation représente également un des déterminants de -0,001 -0,003 -0,011** -0,020** -0,003 -0,001 -0,004 0,002 -0,006** (0,003) (0,002) (0,003) (0,003) (0,003) (0,004) (0,003) (0,003) (0,002) age2 -0,000 0,000 0,000 0,000 -0,000 -0,000 0,000 -0,000 0,000 . 0,0000 0,0000 0,0000 0,0000 0,0000 0,0000 0,0000 0,0000 0,0000 ( compte etd' épargner. Ce résultat a été obtenu influence significativement et négativement la probabilitéfemme, cela réduit la probabilité de posséder de posséder de compte, d'épargner et d'obtenir de prêt.également par Demirguc-Kunt et Klapper (2013) et de posséder de compte, d'épargner et d'obtenir decompte, d'épargner et d'obtenir de prêt respectivement posséder de compte, d'épargner et d'obtenir de prêtFungacova et Weill (2014) qui ont établi des modèles prêt. Ce résultat rejoint celui obtenu dans le cas desde 1,6%; 1,5% et 1,3%. En considérant ce résultat, respectivement de 1,5% ; 1,4% et 1,1%. En effet, lequi font le lien entre le revenu et l'inclusion financière. banques.quelques études sur le marché financier (Johnson, niveau secondaire est un indicateur dans l'explicationPour ces auteurs, lorsqu'on descend du quintile le plus Deuxièmement, l'âge influence positivement la2004; BAD, 2012) ont montré les différences entre les du comportement financier des individus. Une personnebas (20% le plus pauvre) aux quintiles élevés, l'ampleur probabilité de posséder de compte, d'épargner etpays et où il existe une discrimination des droits de instruite par rapport à non instruite, serait mieuxdes coefficients tendent à réduire l'indication que les d'obtenir de prêt. Plus la personne est âgée, plus lapropriété et culturelle au détriment des femmes, informée de l'existence des différentes institutionsquintiles inférieurs sont associés à une propriété de probabilité de posséder de compte, d'épargner etl'inclusion financière de ces dernières est plus faible. financières et des opportunités qu'elles offrent. ElleCes situations sont présentes au Congo et pourraient expliquer ce résultat. L'âge est significatif avec le signe positif dans les trois équations, la probabilité de posséder de compte, d'épargner et d'obtenir de prêt. Le signe de serait davantage disposée à assimiler les procédures et les principes de fonctionnement, à apprécier les bénéfices, et pourrait de ce fait décider du volume de ces opérations avec l'institution (Boukary Ouedraogo, 2008). Cependant, la variable supérieure est non coefficient est positif. Cependant la variable supérieure n'est pas significative au niveau des trois modèles comme dans le cas des banques. En somme, les déterminants d'inclusion financière sont d'obtenir de prêt. Le compte inférieure. En ce qui concerne les variables de l'éducation, il y a le primaire et le secondaire qui sont significatives. La variable primaire est significative et négative au niveau de la probabilité de posséder de compte et d'obtenir de prêt s'accroit, respectueusement de 2,9% ; 2,4% et 2%. Troisièmement, l'âge 2 explique significativement la probabilité de posséder de compte, d'épargner et plus ou moins les mêmes dans le cas des banques etd'épargner. Plus le client a un niveau d'étude primaire,cette variable est positif dans ces trois cas, cela signifie significative. Cela pourrait être expliqué par les données micro finances.cela baisse la probabilité de posséder de compte etque plus le client est âgé, plus la probabilité de d'autant plus que selon l'enquête, les personnes ayantd'épargner respectivement de 3,2% et 2,9%.posséder de compte, d'épargner et d'obtenir de prêt le niveau d'étude secondaires ont 56,2%et celles qui ontContrairement au primaire, la variable secondaire estaugmente. Ce résultat pourrait s'expliquer par le fait que le niveaud' étude supérieur représentent seulementLes barrières d'inclusion financière ? Pas besoin des services financiers: Cette variable significative et positive au niveau de la probabilité de Tableau 2: Résultats des modèles probit des déterminants des indicateurs d'inclusion financière dans le cas des les personnes âgées ont une employabilité plus élevée 16,5%. que les moins âgées (les jeunes). Les revenus gagnés des activités économiques leur permettent d'accéder aux banques. Cependant, la situation de chômage dans laquelle vit la majorité des personnes moins âgées (les jeunes) à tendance à les exclure des établissements bancaires à cause de manque de revenu. Le marché du micro finances Tableau 1: Probabilité de posséder de compte Probabilité Probabilité d'obtenir de Probabilité de Probabilité Probabilité posséder de d'épargner d'obtenir de prêt compte d'épargner prêt femme -0,111** -0,064** -0,046**prend 1 si la personne a cité cette barrière et 0 femme -0,099** travail au Congo est caractérisé par un chômage massif -0,081** -0,046** (0,018) (0,017) (0,013)sinon. ? Banques situées trop loin: Cette variable prend 1 si (0,016) des jeunes (Ku épié et Norman, 2013). La Banque de (0,015) age 0,029** 0,024** 0,020** (0,013) la personne a cité cette barrière et 0 sinon. ? Manque d'habitude de fréquenter les banques: Cette variable prend 1 si la personne acitécette barrière et 0 sinon. ? Pas suffisamment de revenus: Cette variable prend 1 si la personne a cité cette barrière et 0 sinon. ? Ne remplissant pas les conditions financières: Cette variable prend 1 si la personne acitécette barrière et 0 sinon. ? Frais et agios trop élevés: Cette variable prend 1 si la personne acité cette barrière et 0 sinon. ? Produits et services ne correspondent pas à mes besoins: Cette variable prend 1 si la personne acité France (2014) trouve que dans la zone franc, les financière diminue. En considérant la probabilité primaire -0,210** -0,140** 0,000 mais après un certain âge, la probabilité d'inclusion (0,021) (0,019) (0,015) semblent avoir un niveau d'inclusion financière élevé, Revenu-Quintiel4 -0,005** -0,025** -0,006 trois modèles. Par conséquent, les personnes âgées (0,024) (0,022) * (0,017) enseigne que l'âge a une relation non linéaire dans les Revenu-Quintile 3 -0,047** -0,050* -0,012 d'épargner et d'obtenir de prêt diminue. Ce signe nous (0,040) (0,033) (0,048) est âgé plus sa probabilité de posséder de compte, Revenu-Quintile 2 -0,140** -0,089** -0,094 Les signes de cette variable montrent que plus le client (0,042) (0,062) (0,035) posséder de compte, d'épargner et d'obtenir de prêt. Revenu-Quintile 1 -0,164** -0,218** -0,061 L'âge 2 a un effet négatif sur la probabilité de (0,013) (0,0140) (0,0120) ans ont 6,1%. age2 -0,020** -0,080** -0,060** bancarisation de 15,5% et celles qui ont moins de 25 (0,004) (0,004) (0,004) personnes ayant 25 ans ou plus ont des taux de age 0,027** 0,023** 0,020** (0,004) (cette barrière et 0 sinon.d'épargner, ce résultat peut être soutenu par la théorie (0,032) (0,029) (0,000)? Formalités administratives à l'ouverture du compte: secondaire 0,115** du cycle de vie de Modiglani (Modigliani, 1986). Ainsi, 0,082** 0,043**Cette variable prend 1 si la personne a cité cette (0,015) selon cette théorie, les individus rationnels espèrent (0,014) (0,011)barrière et 0 sinon.supérieurstabiliser le niveau de leur consommation tout au long 0,000 0,000 0,000? Considérations religieuses: Cette variable prend 1 si (0,000) de leur âge. Leur revenu évoluant en fonction de leur (0,000) (0,000)la personne acité cette barrière, et 0 sinon. Nombre d'observationsâge, l'épargne, qui est la différence entre la 1912 1912 1634Le tableau 1 présente les résultats des modèles Pseudo R-squaredconsommation et le revenu, évoluerait également avec 0,21 0,18 0,18probit des déterminants des indicateurs d'inclusion log-likelihood -645,05 l'âge. Au début de la vie active, lorsque le revenu est -549,99 -284,25financière dans le cas des banques. Les trois modèles Prob > chi2 = 0,0000 faible, les individus s'endettent, par la suite, le revenu 0,0000 0,0000relatifs aux banques sont globalement significatifs car leurs probabilités associées aux tests de chi 2 sontaugmente jusqu'à dépasser le seuil de consommation souhaité, ce qui se traduit par une épargne positive ; * p<0.05; ** p<0.01égales à zéro(0) (inférieur au seuil de 5%). En effet, laavec la retraite, le revenu décroît et les individusvariable femme influence significativement la probabilité de posséder de compte, d'épargner et d'obtenir de prêt. Les signes associés aux effets marginaux sont négatifs pour les trois modèles. Lorsque le client est une Le tableau 2 présente les résultats des modèles modèles relatifs aux micro finances sont globalement financière dans le cas des micro finances. Les trois probit des déterminants des indicateurs d'inclusiondésépargnent à nouveau. significatifs car leurs probabilités associées aux tests de Les variables relatives aux revenus (Quintile 1, et négatives concernant la probabilité de posséder de Quintile 2, Quintile 3, Quintile 4) sont toutes significatives chi 2 sont égales à zéro(0) (inférieur au seuil de 5%).Les estimations des effets marginaux sont présentés et les erreurs standards sont entre parenthèses. barrières d'inclusion financière. A cetégard,ilyalavariableprimairequidéterminesignificativement et positivement cinqbarrières d'inclusion financière dont pas besoin desservices financiers, banques situées trop loin, passuffisamment de revenus, etc. Quant à la variablesecondaire,elleexpliquesignificativementetpositivement sept barrières d'inclusion financière dontpas besoin des services financiers, Banques situéestrop loin, pas suffisamment de revenus, etc.Tableau 3: Pas besoin des services financiers. Banques situées trop loinManque d'habitude de fréquenter les banquesPas suffisamme nt de revenusNe remplissant pas les conditions financièresFrais et agios trop élevésProduits et services ne correspondent besoins pas a mesFormalités administratives a compte l'ouverture duConsidératio ns religieusesfemme0 ,058**0,0050,045*0,082**0,0170,0200,020-0,008-0,008(0,019)(0,012)(0,017)(0,021)(0,018)(0,017)(0,015)(0,013)(0,010)age En premier, il y a le faible revenu des personnes, avec 70% ; en second, la préférence de garder l'argent avec soi, 29,6% ; en troisième, les conditions financières exigées à l'ouverture de compte, avec 27, 2% ; en quatrième, les frais et agios trop élevés, 22,4%. Les déterminants des barrières d'inclusion financière sont plus ou moins les mêmes que ceux des déterminants d'inclusion financière. En tenant compte du faible niveau de l'inclusion financière au Congo, il est nécessaire de mettre en oeuvre quelques recommandations de politique économique. En effet, ces dernières devraient viser la mise en place d'une véritable politique pragmatique susceptible de rendre accessible les institutions bancaires et financières à l'ensemble de la population. Plusieurs mesures seraient importantes à prendre. Premièrement, il est important qu'on assouplisse les conditions d'accès aux banques et aux établissements de micro finance et à leurs produits. Il s'agira aux pouvoirs publics de créer les conditions de concurrence dans ce secteur et d'offrir les incitations aux institutions financières pour contribuer à réduire leur coût de fonctionnement. Les institutions financières en collaboration avec les pouvoirs publics devraient organiser également les campagnes d'informations ou de vulgarisation sur la connaissance des conditions non Je ne suis pas habitué à entrer dans une agence d'institution financière Oui Non Je n'ai pas suffisamment de revenus Oui non Conditions financières exigées à l'ouverture d'un compte oui Non Les institutions financières prennent des frais et agios trop élevés oui non Les produits et services proposés ne correspondent pas à mes besoins oui non Formalités administratives requises à l'ouverture d'un compte oui d'accès Bibiographie 897 70,4 317 24,9 958 75,1 892 70,0% 383 30,0% 347 27,2% 928 72,8% 286 22,4% 989 77,6% 220 17,3% 1055 82,7% 162 12,7% 1. Ashenafi B. and Mutsonziwa K.(2016) Gender and financial inclusion Analysis of financial inclusion of women in the SADC region, Policy research paper No. 01/2016 2. Avom D. et Bobbo A. (2014) Réglementation bancaire et exclusion financière dans la CEMAC, Les Cahiers de l'Association Tiers-Monde, 29, 127-136. 3. BAD(2012) Document de politique générale: faire progresser l'inclusion financière des femmes en Afrique, Secrétariat de la finance de l'Afrique, Banque africaine de développement, www.mfw4a.org. 4. Employé ouvrier non qualifié 67 3,5 Manoeuvre 38 les taux d'intérêt 2,0 Employeur-Patron 48 oui 97 7,6% 2,5 Travail pour propre compte 532 non 1178 92,4% 27,8 Apprenti 27 Utilisez-vous votre compte pour : 1,4 Aide familial 60 Opération personnelle 3,1 oui 607 95,3% Revenu en fcfa moins de 50 000 895 Non 30 4,7% 46,8 de 50 000 à 100 000 336 A des fins professionnelles 17,6 de 100 000 à 150 000 242 oui 216 33,9% 12,7 de 150 000 à 200 000 200 non 421 66,1% 10,5 200 000 et plus 239 12,5 Sécurité des avoirs oui 1814 94,9 Non 98 5,1 Au cours des 12 derniers mois, avez-vous emprunté de l'argent auprès d'un établissement de micro-finance oui 110 17,3% non 527 82,7% habitant une grande ville oui 1527 Au cours des 12 derniers mois, avez-vous 79,9 Non 385 20,1 individu possédant un compte dans une micro finance de la place oui 435 22,8 non 1213 63,4 Individu possédant un compte dans une banque 0ui 293 15,3 Non 1466 76,7 Raisons pour lesquelles vous n'avez pas ouvert de compte : Je préfère garder mon argent avec moi oui 378 29,6 emprunté de l'argent auprès d'une banque oui 89 14,0% non 548 86,0% Au cours des 12 derniers mois, avez-vous épargné de l'argent auprès d'une micro-finance oui 336 52,7% non 301 47,3% Au cours des 12 derniers mois, avez-vous épargné de l'argent auprès d'une banque oui 215 33,8% non 422 66,2%Global Journal of Management and Business Research Year 2020 51 Volume XX Issue I Version I ( ) Cnon111387,3%Considérations religieuses qui interdisent© 2020 Global JournalsTheme ( )C © 2020 Global Journals ## Annexe Tableau relatif aux données issues de l'exploitation des résultats de l'enquête * Finance, Financial Sector Policies and Long-Run Growth ADemirguc-Kunt REt Levine Policy Research Working Paper 4469 2008 Banque Mondiale * EGelbard AMGuldeg RMaino 2014 * Développement financier en Afrique Subsaharienne: les enjeux pour une croissance soutenue, Revue d'économie financière 116 * L'inclusion financière en Afrique Subsaharienne : Faits stylisés et déterminants, Revue d'économie financière SGuerineaug LJacolin 2014 116 * Demand factors that influence CMHoyo XHPeña DTuesta International Journal of Economics and Finance 9 4 2013. 2017 * Développement financier, instabilité financière et croissance économique KKpodar SGuillaumomt Economie et Prévision 174 2006 * Education et marché du travail à Brazzaville et Pointe-Noire MKuepie CJEt Nordman STATECO 107 2013 * l'accès au crédit individuel par les clients des institutions de microfinance du Congo : une analyse des déterminants de l'auto-exclusion et de l'obtention du prêt CMayoukou MEt Kertous Mondes en Développement 169 2015 * Life-cycle, individual thrift, and the wealth of nations FModigliani American Economic Review 3 1986 * Initiative NEPAD-OCDE pour l'investissement en Afrique, Réunion Ministérielle et table ronde d'experts 2009 * Factors that Matter for Financial Inclusion: Evidence from Peru NClamara XPeña DTuesta 14/09 Working Paper 2014 * determinants of financial inclusion in Africa: Approche sur le panel dynamique OlaniyiEvans Akoka Babatunde Adeoye 2016 22 Mauritius University of Mauritius Research Journal * Financial inclusion and its determinants: the Argentine case DTuesta GSorensen AHaring NCámara 2015 15/03 Working Paper * Barriers of Financial Inclusion in Sub-Saharan Africa DUlwodi PMuriu Journal of Economics and Sustainable Development 8 14 2017. 2017 * An In-Depth Study of Factors Affecting Financial Inclusion VikasNath Et Bhawna Dhawan International Journal of Engineering Technology Science and Research IJETSR 4 8 2017 * 2013) l'inclusion financière autour de la méditerranée LZiadi Maghreb-Machrek 3 * ) the determinants of financial inclusion in Africa AZins LWeill Review of Development Finance 6 2016 * Understanding financial inclusion in China, BOFIT-Institute for Economies in Transition Bank of Finland ZuzanaFungá?ová LaurentWeill BOFIT Discussion Papers 10 2014. 2014