Motsclés: romancières ivoiriennes, littérature postcoloniale, voyage, quête, personnages principaux, fuite. Resumen-Comprensión en común, es el hecho de dejar un lugar a otro. Es un cambio de residencia, vivienda. Un viaje tiene, en sí mismo, causas, objetivos y las diferentes eliminatorias del otro. También, podemos distinguir al turista, estudio tour y escape, escape. La última cita es un fenómeno que sufrió la mayoría de los personajes de las obras de novelistas de Côte d ' Ivoire. Si Juana, Sarah, Alice, Nafiassou, Marx, Sonanfe, Valérie, Akissi, f. y Malimouna, todos en un momento donde a otro, dejan sus lugares originales para uno en otros lugares más o menos incierto. A diferencia de los europeos que explican su presencia en suelo africano, por las necesidades y requerimientos de la cooperación africanos consideran a Europa como el eldorado. Su presencia en este continente es mejor estar basado en la investigación y del material de las mercancías que deben a toda costa adquirir y volver mejoran sus vidas en casa. Otros son como exiliados políticos. El hallazgo que surge aquí es que los desplazamientos diferentes tienen las mismas causas ni las mismas metas. Algunos viajes que causa la pobreza o persecución política, otras causas de ayuda, pero todos tienen fines lucrativos. Las razones son, a menudo, financiera, social o humano. # I. Introduction 'homme de tout temps a toujours été mû par le désir de découvrir d'autres contrées, d'autres hommes et de témoigner de ce qu'il a vu. Selon le dictionnaire, le voyage est défini comme « une action de se rendre dans un lieu relativement lointain ou étranger ». Une « exploration, découverte, description de quelque chose qu'on suit comme un parcours » 1 Bien avant que l'accolement des substantifs « écrivains » et « voyageur » tende à catégoriser des auteurs pratiquant une multiplicité de genres récits d'explorateurs, carnets de voyageurs, comptes rendus de scientifiques, reportages au long cours, romans de haute mer ou de désert, les écrivains ont entretenu avec le voyage une relation complexe. Ce qui fait que les récits de voyage et la littérature de voyage ont constitué un genre littéraire important qui interpelle. Les sédentaires et les « casaniers » ont besoin de rêver et sont curieux du mode de vie et de la culture des autres. Le voyage déplace l'esprit tout autant que le corps, et cette double mise en jeu permet à l'écrivain d'atteindre, au-delà de l'étrangeté qu'il traverse, une autre dimension de lui-même. Elle transforme le retour en expérience nouvelle et l'arrivée non pas aussi insensible, mais aussi profonde qu'on peut. Un récit de voyage ou relation de voyage est un genre littéraire dans lequel l'auteur rend compte d'un ou des voyages, des peuples rencontrés, des émotions ressenties, des choses vues et entendues. Contrairement au roman, le récit de voyage privilégie le réel à la fiction. Pour mériter le titre de récit littéraire, la narration doit être structurée et aller au-delà de la simple énumération des dates et des lieux comme dans un journal intime ou un livre de bord d'un navire. Cette littérature doit rendre compte d'impressions, d'aventures, de l'exploration ou de la conquête de pays lointains. Le récit de voyage peut être aussi cinématographique. # Global Journal of Management and Business Research Volume XXII Issue III Version I Year 2022 ( ) F # « Tu veux dire que tu iras au tribunal plaider la cause de cette ! De cette femme ? ? Toute la Côte d'Ivoire dira que tu la défends parce que vous êtes des amants. Je serai la risée de tout le pays protesta Alice, (?) Tu n'as ni besoin de moi, ni de mes conseils. Je refuse d'être un bibelot dans ta maison. Je partirai dès que possible » 8 Ce voyage est le second qu'entreprend Alice. Après avoir découvert l'infidélité d'Aristide, elle choisit de partir : « Elle n'entrevoyait pas les conséquences de sa décision, mais une chose pour l'instant lui parut claire: il lui fallait partir » . 9 . Partir pour oublier, pour ne plus se rappeler. Partir pour se protéger, se réfugier loin du procès de l'infidèle. Partir pour sauver son mariage, sa vie de couple. Alice espère ainsi, que son départ servira de leçon à Aristide, laquelle lui permettra de prendre conscience de la notion de fidélité, elle voulait par la même occasion éviter: « d'être sa femme à n'importe quel prix » 10 . En effet, cette dernière part de son village pour se soustraire à la vie difficile, mais surtout aux pénibles travaux champêtres. Amoin a, pendant de longues années, travaillé la terre avec l'espoir qu'elle pourrait en tirer profit pour un bien-être, mais en vain. Le sol semblait être sourd à ses efforts. Elle a pris soin de sa famille, en aidant sa mère dans les travaux ménagers, en s'occupant de ses frères et soeurs, en se privant pour eux, en respectant son père malgré ses violentes colères quand il a un peu trop bu. Toutes ces tâches ne la rendaient pas heureuse. Il lui faut donc trouver une autre occupation qui pourrait lui permettre d'accéder au bonheur auquel elle aspire. Les nouvelles qu'elle obtenait des citadins l'on amené à opter pour la ville. Un univers dont elle entendait tant dire de biens par ceux qui en venaient: « Parfois, arrivaient, au village, des gens qui venaient de « Le poids de l'avanie pesait trop lourd sur ses épaules. Sa vie dans sa nouvelle famille n'était plus la même. Un matin, (?) Sonanfê sortit de la même manière mais ne prit pas la même direction. Sous d'autres cieux, il était parti traîner son bloc de malheurs (?) En prenant la grave décision de quitter la famille qui l'avait adopté, Sonanfê prenait-là un risque énorme. N'est-ce pas le bonheur qu'il fuyait pour l'éternité » 23 Kacou Oklomin, abondant dans le même registre, révèle le cas de Valérie Boa: une femme mariée qui, depuis des années, cherche obstinément à enfanter. Après maintes analyses, elle prit une grossesse. Tout à son bonheur, la jeune femme a oublié de suivre certaines précautions inhérentes à son état. Comme celle de ne pas se hisser sur une chaise haute au risque de tomber et se faire mal. Suite à une chute, elle perd l'enfant. Sa détresse fut telle qu'il lui: « fallut six mois de courage, de lutte incessante pour combattre la vaque de torpeur qui (la) dévorait » . 24 « J'avais dû partir, quitter ma maison, mon mari, mes parents, mes amis, pour rompre la digue monstrueuse qui s'était dressée la vie et moi. L'annonce de ce voyage avait déchaîné une vague de controverses énormes, quant au lieu où devait s'opérer le miracle de mon rétablissement (?) Au fond de moi, je souhaitais formellement m'en aller, m'éloigner un peu » . C'est seulement dans le voyage qu'elle trouve un semblant de réconfort: 25 Ce souhait est aussi celui d'Akissi qui envisage de quitter le royaume de son père, sa majesté Ato VI, roi du royaume des aveugles . # « Elle lui avoua ses peurs et ses désirs de changements. Elle lui raconta son envie de partir (?) Or "Ce n'est pas en fuyant ton pays que tu comprendras mieux les choses. C'est ici que tu trouveras les réponses aux questions que tu te poses. Va dans le grand les africains considèrent l'Europe comme l'eldorado. Leur présence sur ce continent est fondée sur la recherche du mieux être et de biens matériels qu'ils se doivent coûte que coûte d'acquérir et retourner améliorer leurs existences chez eux. D'autres y sont en tant qu'exilés politiques. Le constat qui se dégage ici c'est que les différents déplacements n'ont pas les mêmes causes ni les mêmes buts. Certains voyagent ont des causes soit de pauvreté ou de persécutions politiques, d'autres des causes d'aide, mais tous ont des buts lucratifs. Les raisons sont, souvent, d'ordre financier, social ou humain. oeuvre, l'auteur fait référence au voyage en tant queconcept évoquant le dépaysement, l'exotisme et laliberté. Pour lui donc, le voyage est un déplacemententrepris dans le but d'explorer, de connaitre ou de serendre dans de nouveau lieux. Le voyage répondrait àun désir non exprimé d'aller se rendre compte « que l'onn'est pas si mal chez soi » 3 . L'autre argument serait« « le ras le bol d'ici » 4 . Une autre cause abonderait dansle désir de sortir de la solitude et de pouvoir réaliser sesfantasmes. Ces différentes causes de voyages ne sontpas partagées par les romancières ivoiriennes. LesYear 2022voyages, dans leurs oeuvres ont pour fondement commun la fuite. Fuite de la de l'abus du pouvoir politique, fuite de la déchéance morale, fuite de la dégénérescence sociale humaines. Comment s'yPalabras clave: novelistas Côte d'Ivoire literatura poscolonial, recorrido, búsqueda, personajes, fugaprennent-elles pour faire du voyage un prétexte dedénonciation de la misère sociétale humaine ? PourquoiVolume XXII Issue III Version Ipréconisent-elles la fuite comme solution à ces différentes tares politico sociales ? II. Littérature Et Voyage Literatura Y Viajes5 III. Voyage Et Décrépitude Morale Viajes Y Decadencia Moral( ) Frelate cette fuite : « Trois jours que tu as fui la Grenadière. Seule. Avec ta douleur pour tout bagage. TuGlobal Journal of Management and Business Research. Un voyage est donc un déplacement dans l'espace, volontaire ou contraint, effectué vers un point plus ou moins éloigné dans un but personnel, touristique, professionnel ou forcé tel les exilés politique et/ou climatique, déplacements motivés par des activités sportives ou socio-culturelles ou de grands événements. Selon l'anthropologue Michel Franck le voyage revêt plusieurs procès, veut assurer la défense de son amante Diane: motivations plus ou moins fondées 2 , A travers son L as pris la lune à témoin et tu t'en es allée, à pas feutrés, loin du théâtre de tes désillusions. Tu as choisi de t'abandonner à cette vie qui te haïssait tant déjà. Partir pour ne plus revenir. Et tu n'as même pas pleuré » 6 « Quand j'ai fui Kokoma cette nuit-là, je ne voulais plus être Ehita que dans mes souvenirs (?) J'ai marché longtemps avant d'atteindre, folle de joie la grande route de Bassam. (?) Que ferai-je dans une vie où ma propre famille m'a abandonné sans avoir cherché à comprendre ? Laisser faire les choses, mon père ; la peine de mort est sans doute ce qui peut m'arriver de mieux » . En réalité, Johanne 7 . Dans la même veine que Johanne, Alice dans Appelez-moi Bijou fuit par dépit amoureux. Elle fuit pour exprimer sa désapprobation à son fiancé Aristide qui, au5 Marie-Gisèle Aka, Les haillons de l'amour, Abidjan, C.E.D.A.,1994, pp. 93-996 Ibidem, p. 1027 Assamala Amoi, Appelez-moi Bijou, Abidjan, C.E.D.A., 1997,pp. 118-124© 2022 Global Journals1 Oswald Ducrot et Jean-Marie Schaeffer, Nouveau dictionnaires encyclopédique des sciences du langage, Paris, Seuil, 1995 2 Michel Franck, Désir d'ailleurs, essai d'anthropologie du voyage, Québec, Les presses de l'Université de Laval, 2004 Volume XXII Issue III Version I Year 2022 F ( )Une des causes d'un départ, et non des son pays. 16 .11 « Elle n'aurait pas supporté de voir quelqu'un d'autre souffrir à cause d'elle. Elle imaginait déjà les rires moqueurs des autres. Le dégoût qu'elle lirait sur le visage de sa mère Ahou, une fois que la complicité entre mère et fille aurait laissé la place à l'animosité. Elle prit la première décision qui vint en tête : la fuite c'était signe de lâcheté, mais elle préférait cela à autre chose » . La quête de Nafiassou se situe à deux niveaux. Elle part pour échapper à l'humiliation, à la honte, et surtout pour garder secret l'acte incestueux qu'elle vient moindres, est la fuite de la misère. Nombre de causes de l'exode rural, de l'immigration, trouvent leurs fondements dans la quête obstinée d'un mieux être. Natou, dans Le silence des déshérités n'est pas en reste. Ainsi, pour échapper à la sordide misère des Bas-fonds et accéder à la Cité des Elites, Natou n'hésite devant aucun obstacle. De l'infidélité à la prostitution en passant par le harcèlement sexuel, l'avortement, elle s'y adonne. Tant « la tentative de sortir des Bas-fonds et de ses ténèbres, pour se dorer à la lumière de la colline qui abritait la Cité-des-Elites » 17 Les raisons qui sous-tendent la fuite de Natou sont similaires à celles d'Amoin dans La grande était forte et pressante. de subir. Global Journal of Management and Business Research dévoreuse 1814 Ibidem, p. 12915 Fatou Keïta, Rebelle, op. cit, pp. 214-21516 Ibidem, p. 22417 Marie-Danielle Aka, Le silence des déshérités, Abidjan, NEI,1998, p. 90© 2022 Global Journals12. 15 « 18 Isabelle Boni Claverie, La grande dévoreuse, Abidjan, N.E.I, 1999 aller dans l'inconnu.Year 202220 . C'est le conseil que Sonanfê reçoit. Mal lui enVolume XXII Issue III Version I )prit de ne pas le prendre en considération. Car, le(lendemain, Anoh Bolié vient le réveiller avec le fusil et exige qu'il s'en aille, nu, du village en l'avertissant que: « Cela ne vaut pas la peine de se souiller du sang impur, trancha Anoh Bolié. Je veux seulement qu'il s'en aille d'ici, ainsi le village sera plus aéré » 21 Toute cette haine vient du fait que Sonanfê, orphelin, maudit, ait osé enceinter Alika, la fille unique d'Anoh Bolié. Cet acte, courant au village, n'est pas un crime ni une réelle entorse à la tradition, c'est un comportement que la coutume tolère. Mais, que Sonanfê en soit l'auteur dépasse l'entendement de certains habitants de Bédinan. Il y fut donc banni et « prit le chemin qui menait droit devant lui, suivi des regards, d'aucun haineux, d'autres pitoyables. Il comprit le bien fondé des conseils de la vieille femme et se dépêcha de se lancer dans l'aventure dans les minutes qui suivirent. Pour toujours, il quittait son village natal » . 22 Pour préserver sa vie, Sonanfê est contraint de poser l'acte, le plus douloureux qu'un homme puisse .Global Journal of Management and Business Researchconnaître: quitter la vie paisible de son village natal pour9921 Ibidem, p. 10422 Ibidem, p. 10419 Isabelle Boni Claverie, IV. Voyage Et Exil PolitiqueViajes Y Exilio Político.Year 2022« Sarah vit arriver Djouka; accompagné de deux hommes, leurs guides. Ils s'embarquèrent aussitôt, etmoins d'une heure plus tard, Monsieur KouloussaGlobal Journal of Management and Business Research ( ) F Volume XXII Issue III Version Iavait entendu parler du monastère et qu'elle s'y était rendue. Comme poussée par une force irrésistible, une nuit où le désespoir était à son paroxysme » « Avec la réalité qui venait de s'imposer à elle et qui la tourmentait davantage. Elle ruminait sans cesse son désespoir et sombrait progressivement dans la dépression. En fait, elle avait perdu goût de vivre et envisageait souvent de se suicider. C'est alors qu'elle 31 . L'adageBourima, son fils Séky, sa fille Sarah, et Djouka, le garçon de maison de son frère, traversaient la frontière, laissant derrière eux leur pays bien-aimé, dépravé à cause de l'aveuglement dément d'une race de dirigeants qui malheureusement, ne s'éteindrait pas de sitôt » 28 « Je suis nerveuse quand je rentre au consulat sud-africain. Là, je ne suis rien d'autre qu'une simple indigène qui n'a aucun droit (?). L'employé du comptoir prend mon passeport. (?) Il prend un tampon et l'écrase sur mon passeport. Je ramasse mon passeport. Il est marqué "PLUS VALABLE" quand je réalise ce qui s'est passé, je ne peux plus respirer pendant un instant. Ils m'ont exilée » . Si l'exil de 29© 2022 Global Journalsparce © 2022 Global Journals Fatou Keïta, Rebelle, N.E.I/ Présence africaine, 1998, pp. 40- Ibidem, pp. 184-1859 Ibidem, p. 144 10 Assamala Amoi, Appelez-moi Bijou, op. cit, p. 14711 Angèle Caroline Yao, Nafiassou, Abidjan, N.E.I, 1998, pp. 80-9212 Ibidem, pp. 79-80 Anne-Marie Adiaffi, La ligne brisée, op. cit, pp. 114-115 24 Oklomin Kacou, Okouossai ou le mal de mère, Abidjan, C.E.D.A, 1984, pp. 99-100 25 Ibidem, p. 100 26 Cf, Véronique Tadjo, Le royaume des aveugles, op. cit. 27 Ibidem, pp. 56-57 * FatouKeïta NERebelle I/ Présence Africaine 1998 * AssamalaAmoi Appelez-MoiBijou CE D AAbidjan 1997 * CarolineAngèle Yao Nafiassou NEAbidjan 1998 * Marie-GisèleAka LesAbidjan CE D A 1994 * Marie-DanielleAka LeAbidjan NE I 1998 * IsabelleBoni Claverie LaGrande Dévoreuse, Abidjan NE 1999 * FloreAdjoua Kouamé La valse des tourments 1998 Abidjan, N.E.I * AssamalaAmoi Appelez-MoiBijou CE DAbidjan 1997 * OklominKacou Okouossai CE DAbidjan 1984 * Véronique Tadjo Le Royaume Aveugle Paris 1990 * OEuvres critiques AnneMarieAdiaffi LaLigne Brisée, Abidjan NE 1989 * MyriamMakeba JamesHall MyriamMakeba 1988 Afrique, Abidjan, Abidjan, NEA * La socialité du texte et/ou le texte du réel : pour une sociocritique du roman africain BritwumKwabena 1977 in African perspective N°1 * Frantz Fanon Peau noire, masques blancs Paris, Seuil 1975 * Désir d'ailleurs, essai d'anthropologie du voyage MichelFranck 2004 Québec Les presses de l'Université de Laval * Imaginaire touristique et sociabilités du voyage RachidAmirou 1995 Université de Paris V et Marne-la-Vallée * Dictionnaire * OswaldDucrot Jean-MarieSchaeffer Nouveau dictionnaires encyclopédique des sciences du langage RaymondBoudon PhilippeBesnard MohamedCherkaoui Bernard-PierreLecuyer DictionnaireDe La Sociologie Paris, Seuil; Paris, Edition Larousse 1995. 1990