). Dans ce sillage, de nombreux pays, émergents notamment, connaissent des performances sans précédent et affichent des compétitivités substantielles dans certains secteurs où l'UE se sent parfois concurrencée, voire même menacée. Ce qui lui a valu une réaction plurielle pour relancer son économie et améliorer sa compétitivité pour se maintenir dans l'économie mondiale. Quatre points seront traités: compétitivité et contexte mondial; performances générales de la compétitivité et sa mesure dans les entreprises européennes ; situation de la compétitivité des entreprises européennes ; mesures pour l'amélioration ; synthèse des recommandations. Mots-clés: compétitivité, entreprises, ue, innovation, déterminants, productivité. Summary-Since 2008, the EU (European Union) and the global economy through a deep economic and financial crisis. With the first signs of recovery emerged from the first half of 2010, developments and the rapidly changing global market stress the importance of maintaining competitiveness. The annual reports for 2009 and 2010 on competitiveness have focused on potential impacts of the economic recession on productivity and future determinants EU competitiveness in global markets (changes in the structure of trade and chains supply of the EU, R & D and innovation of foreign companies in the EU, the European competitiveness in key enabling technologies, innovation and competitiveness in the creative industries .... ) . Along these lines, many countries, including emerging, experiencing unprecedented performance and display substantial competitivity in some sectors where the EU Introduction UE et l'économie mondiale sont profondément bouleversées par la crise économique et financière, depuis 2008. Avec les signes de reprise dès 2010, l'évolution et la mutation rapide du marché mondial soulignent l'importance du maintien de la compétitivité. Les rapports de 2009 et 2010 mettaient en exergue les répercussions potentielles de la récession sur la productivité et les facteurs déterminants de la compétitivité de l'UE sur les marchés mondiaux (modification de la structure des échanges, R&D et innovation, compétitivité de l'UE dans les technologies clés?.). Dans ce contexte, de nombreux pays émergents connaissent des performances et affichent des compétitivités substantielles concurrençant l'UE. D'où la réaction plurielle pour relancer son économie et améliorer sa compétitivité pour se maintenir dans l'économie mondiale. Nous traiterons les points suivants : de la compétitivité et du contexte mondial (1); Performances générales en matière de compétitivité et sa mesure dans les entreprises européennes (2) ; Situation de la compétitivité des entreprises européennes : mesures et secteurs pour améliorer la compétitivité des entreprises (3) ; Synthèse et recommandations (4) a) De la compétitivité et du contexte mondial Depuis plus de deux décennies, la compétitivité est devenue le maître-mot aussi bien des entreprises que des territoires. Corrélée directement avec la mondialisation croissante, la compétitivité des entreprises et l'attractivité des territoires, voire même leur compétitivité, s'invitent dans l'espace mondial et dans les stratégies des entreprises pour devenir le leitmotiv. # i. De la compétitivité en général Le terme compétitivité, du latin competere, # L' Employée souvent par les économistes, la notion a été initialement définie et appréhendée au niveau de l'entreprise, puis transposée au plan macroéconomique, au niveau d'un secteur d'activité ou d'un pays. On distingue 2 types de compétitivité : compétitivité de l'entreprise et celle d'un territoire ou pays (Belattaf, 2009) 2 La compétitivité-prix se rapporte à des produits substituables entre eux, rivalisant par les prix et exprime la structure des prix et coûts d'une économie par rapport à celle de ses partenaires commerciaux . La compétitivité d'une entreprise représente ses performances à long terme, sa croissance, selon 3 critères: prix, qualité, coût. Une entreprise compétitive est celle qui obtient des résultats supérieurs à la moyenne. L'examen des forces et faiblesses de l'entreprise dans un secteur se référencie aux pratiques les plus performantes. In fine, la compétitivité s'exprime au niveau du produit. On distingue la compétitivité-prix et la compétitivité hors prix. # 3 L'expression compétitivité des territoires (Porter, 1990) est devenu un maître-mot des politiques publiques. La compétitivité concerne la capacité des territoires à contribuer à la création et au développement d'activités économiques, à attirer et retenir les hommes et les capitaux. La compétitivité la plus connue est celle qui s'exerce entre les nations : elle passe par de multiples leviers, comme la fiscalité, la manipulation des . Elle repose sur le taux de change, coûts internes, coûts salariaux?. La compétitivité hors-prix concerne l'ensemble des déterminants hors-prix de la compétitivité : savoirfaire, qualité, spécialisation, flexibilité, innovation, différenciation?.. Cette récession mondiale est inhabituelle et concomitante avec effondrement des économies de tous les pays industrialisés : forte baisse de l'activité économique et ampleur de son incidence. Le Rapport 2009 sur la compétitivité s'est intéressé aux répercussions potentielles de la récession sur la compétitivité. Il concluait que la récession ne devait pas nécessairement avoir un impact négatif sur le rythme de l'évolution technique; une récession procède de deux types de mécanismes: ceux qui influent négativement sur l'efficacité économique, mais aussi ceux qui renforcent notre capacité à accroître la productivité future. En effet, la période de croissance de 2000-2007 a aussi été une période de déséquilibres grandissants : le secteur immobilier aux USA et Europe (Irlande, RU, Espagne, Danemark) par un fort investissement dans le logement/PIB. Quant au Rapport 2010, il examine l'impact potentiel des années de croissance, particulièrement l'éventuel impact des déséquilibres grandissants sur la compétitivité à travers la dérive des prix et des salaires ou l'affectation de l'investissement. Avec l'expansion, certains pays ont enregistré une augmentation de leurs coûts salariaux unitaires, aux effets mais moins significatifs à celui lié aux augmentations du niveau général des prix. Il est difficile de prouver que les années de croissance ont affecté la compétitivité, mais la sortie de la crise passera sans doute par un lent processus d'ajustement dans certains pays de l'UE. Le tableau 3 ci-dessous, montre que la compétitivité-prix et la compétitivité-coût de l'UE et de la zone euro se sont dégradées depuis 1999, par contre, celles du Japon, de la Chine et des USA se sont améliorées. Entre les pays de la zone euro, les différences s'expliquent uniquement par l'évolution de l'inflation et des coûts unitaires du travail dans la mesure où ces pays partagent la même monnaie et donc le même taux de change. Les entreprises de l'UE effectuent de faibles investissements en R&D technologique : dépenses des entreprises s'élèvent à 1% du PIB contre 1,6% aux Etats-Unis et 2,4% au Japon. Au sein de l'UE, les entreprises allemandes et scandinaves ont un fort investissement en R&D alors que celles du Sud de l'Europe et des PECO ont des résultats insuffisants en la matière (graphique 3). En matière de création d'entreprises, l'on remarque une Europe inégalement dynamique. La compétitivité d'une économie dépend aussi de la démographie des entreprises ou, plus précisément, de l'importance des créations d'entreprises et de la disponibilité des moyens nécessaires à leur développement. Le taux de création d'entreprises varie largement d'une économie à l'autre dans l'UE (2003-2004). La plupart des Etats membres présentent un taux inférieur à celui des Etats-Unis (9,6%), à l'exception notable de l'Espagne (9,7%), du Royaume-Uni (14,3%) et de quelques PECO et pays baltes (+ 10 %) L'Europe a investi dans des moyens de production modernes et NTIC, mais pas spécialisée dans la production de biens de haute technologie : les exportations de produits de haute technologie représentent 16,3% de ses exportations totales, contre 32,3% aux Etats-Unis et 29,8% en Chine. Cette présence relativement faible dans les secteurs de haute technologie et la R&D expliquent le retard de l'UE en matière de brevets : rapporté à la population, l'UE dépose beaucoup moins de brevets que le Japon et les USA lorsque l'on additionne les brevets déposés à l'OEB et United States Patent and Trademark Office (111 contre 351 et 331 respectivement). # c) Mesures et secteurs améliorer la compétitivité des entreprises européennes Les données précédentes notent que l'UE risque une érosion de sa compétitivité. Elle est loin de l'objectif fixé par le Conseil européen de Lisbonne, faire de l'UE « l'économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde à l'horizon 2010 ». Les dépenses de R&D ont stagné depuis 2000 à 1,85% du PIB (USA, 2,7 % et Japon 3,2%). Dans l'enseignement supérieur, le taux de scolarisation est insuffisant (58% contre 83% aux USA), de même que l'investissement par étudiant (8060 euros contre 20650 euros PPA). # i. Défis et réformes nécessaires : priorités des Etats et de la commission Il importe donc que les Etats membres prennent conscience de l'ampleur du défi et des réformes nécessaires. Parmi les priorités que les Etats membres et la Commission pourraient se donner: Créer les incitations nécessaires afin que les entreprises investissent plus dans la R&D; Encourager le dépôt de brevets, avec la mise en place d'un brevet communautaire permettant de limiter le coût de dépôt d'un brevet ou en prenant en charge une partie de celui-ci ; Créer un climat des affaires favorable au développement des entreprises européennes : définir une politique de change commune dans la zone euro, favoriser le développement du capital-risque et des petites entreprises (Small Business Act européen, garantissant l'accès aux marchés publics et fonds publics de recherche) et simplifier les démarches administratives des entreprises, Investir dans l'enseignement supérieur et augmenter le nombre d'étudiants qui y ont accès pour former une main d'oeuvre qualifiée et adaptée aux besoins de l'économie européenne ; Favoriser le développement des secteurs à forte valeur ajoutée, à se constituer en "clusters", à trouver les financements adéquats et à travailler avec la recherche publique et les universités. Il importe que les Etats membres se positionnent clairement sur chacun de ses sujets et engagent les réformes correspondantes. Ainsi l'UE retrouvera le chemin vertueux qui transformera son ambition en action, et pourra améliorer sa compétitivité 7 ii. Défi démo-économique : démographie et compétitivité . Lors du sommet de Lisbonne en mars 2000, les chefs d'Etat et de gouvernement européens s'étaient fixé un objectif ambitieux à l'horizon 2010 : faire de l'UE « l'économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique » du monde. A l'origine de la « stratégie de Lisbonne », un constat inquiétant : l'écart se creuse entre la dynamique de croissance de l'UE et celle de l'Amérique du Nord ou de l'Asie. L'Europe doit affronter le double défi :le défi démographique, par la faible natalité et vieillissement de la population, et défi économique, par la concurrence mondiale accrue dont les enjeux sont les ressources et 7 Il faut reconnaître que l'objectif de Lisbonne ne pourra pas être atteint, à cause de l'évolution démographique inquiétante, par le vieillissement inexorable de la population européenne bridant la dynamique de croissance de l'UE, générant des valeurs et des modes de comportement inconciliables avec l'objectif ambitieux de Lisbonne. L'accélération du vieillissement à partir de 2015, contribuera à tasser la compétitivité de l'UE pour longtemps. Certes certaines régions du monde (Chine, Asie du sud-est) très compétitives, sont confrontées aussi au vieillissement démographique, mais décalé dans le temps. L'Europe joue un rôle de précurseur dans une évolution mondiale, ce qui fait de la maîtrise du problème démographique une priorité absolue pour l'UE. Les politiques européens doivent prendre conscience du problème démographique et l'affronter. C'est la condition sine qua non pour que l'Europe préserve sa compétitivité. L'Europe perdra son influence et sa compétitivité dans le monde : 7% dans la population mondiale en 2050, recul de 29% de la population en âge de travailler et hausse de 8 % du PIB des dépenses de santé et de retraites, et net vieillissement des actifs occupés. Seront-ils encore productifs et innovants ? Avec la qualité assurée du capital humain, la réduction des transferts sociaux, au profit de l'investissement et le partage mondial du travail de l'Europe mais la croissance potentielle de l'UE baissera à 1,25 % en 2050, des valeurs et comportement peu offensifs et une faible ouverture au changement 9 . D'où la nécessité de maîtriser les effets des mutations démographiques en prenant conscience du déclin démographique. iii. # Les actions clés pour la compétitivité industrielle européenne Donc, l'Europe doit affronter un double défi : vieillissement de sa population et concurrence mondiale accrue et vite maîtriser les effets des mutations démographiques en les appréhendant dans leur globalité, où la priorité est de prendre conscience de l'ampleur de ces mutations et de faire les choix permettant de guider son action. La particularité des mutations démographiques est de s'effectuer insensiblement, ce qui permet aux hommes politiques européens d'aiguiser la prise de conscience du problème démographique et à développer la volonté de l'affronter. C'est la condition sine qua non pour que l'Europe préserve sa compétitivité. # Dix actions clés de la Commission pour la compétitivité industrielle européenne: Un «examen explicite et détaillé de l'incidence sur la compétitivité» des nouvelles législations, sera entrepris. L'incidence sur la compétitivité de toutes les propositions politiques sera soigneusement analysée et prise en compte. Des «bilans de qualité» de la législation existante identifieront les possibilités de réduction des effets cumulés de la législation, afin de diminuer les coûts pour les entreprises en Europe. La création et le développement des PME seront soutenus: celles-ci bénéficieront d'un accès plus facile au financement et d'une aide à l'internationalisation. Une stratégie visant à renforcer la normalisation européenne sera présentée afin de répondre aux besoins de l'industrie. Les infrastructures et services européens du transport, de l'énergie et des communications seront mis à niveau de manière à pouvoir servir plus efficacement l'industrie, en tenant mieux compte de l'environnement concurrentiel actuel en constante évolution. Une nouvelle stratégie sur les matières premières sera présentée dans le but de La décennie actuelle comptera parmi les plus difficiles de l'histoire économique récente de l'UE. Ensemble, les États-membres de l'UE doivent vite réagir, pour soutenir les particuliers sans emploi et les entreprises viables et menacées par la pénurie de crédit, avec un soutien simultané à long terme par l'UE des intérêts économiques. Les réactions proposées ont une dimension nationale et européenne. L'action coordonnée à l'échelle de l'UE doit se concentrer sur les secteurs à potentiel d'avantages transfrontaliers où la coopération unilatérale ne suffit pas pour traiter les obstacles entre les États, grâce à la formulation à ces deux niveaux d'une stratégie claire et efficace pour remettre l'économie européenne sur la voie de la croissance durable et la replacer au sein de l'économie mondiale. Quoi qu'il en soit, l'efficacité du programme de travail proposé dépend d'un haut niveau de coopération et de coordination ce qui s'inscrit dans la Stratégie de Lisbonne 2000-2010. Les institutions de l'UE doivent définir un ordre du jour stratégique économique européen et un budget de l'UE conçus pour défendre et approfondir le Marché unique, contribuer aux efforts visant à remettre l'économie européenne sur la voie de la croissance durable et investir dans les atouts économiques de l'Europe à long terme. Afin de défendre ses intérêts à travers le monde, la CE travaille sur une politique commerciale ambitieuse, avec la collaboration états-commissionentreprises, pour améliorer les conditions d'exportations des entreprises13 Pour la dimension intérieure, l'UE doit continuer la stratégie de soutien aux entreprises exportatrices, promouvoir l'innovation, vecteur de la compétitivité européenne, développer des partenariats entreprises -universités -centres de recherche, encourager le développement durable au sein des entreprises de l'UE (avantage compétitif mondial), accéder aux marchés publics étrangers et . Et ce au double niveau intérieur et extérieur. 13 Grac-Aubert G. (Commissaire au commerce), « La compétitivité extérieure de l'UE -Une contribution à la stratégie de renforcement de la compétitivité des entreprises sur un marché mondialisé » SPECQUE 2009. renforcer la La dimension extérieure consiste à rapprocher les réglementations dans les négociations pour lutter contre les barrières non tarifaires; à profiter des partenariats stratégiques avec différents ensembles pour réduire les entraves aux échanges. Puis prioriser l'accès aux marchés étrangers pour les entreprises européennes dans les négociations avec les partenaires (Chine, USA, Japon, Russie, ?). Le Conseil de l'UE, en décembre 2007, a adopté un accord politique pour créer un brevet de l'UE et une juridiction du brevet européen et du brevet communautaire. L'OEB soutient l'innovation, la compétitivité et la croissance économique en Europe, nécessité d'un brevet unique pour que l'UE soit compétitive coopération pour réduire les entraves au commerce. 14 ![M. Debonneuil et L. Fontagné Rapport du Conseil d'Analyse Economique sur la compétitivité, 2003 2 Belattaf M, « De la compétitivité d'un pays : cas de l'Algérie », in Les Annales de l'Université de Valahia de Targoviste (Roumanie), XVI ème Année -N° 25 -2009, p101.](image-2.png "1") ![Source: Selon la lettre de la Fondation Robert Schuman, 30 avril 2007 La 2 ème considère les performances à l'exportation de l'industrie européenne en étant le 1er exportateur mondial de biens manufacturés devant les USA, Chine et Japon. Ses exportations sont accrues de 82% entre 1999 et 2005 et l'industrie européenne fait mieux. Mais l'expansion rapide chinoise inquiète tout le monde, en triplant ses exportations de produits manufacturés de 1999 à 2005 et devient aujourd'hui la 2 ème économie mondiale.](image-3.png "") 2![Les exportations des 4 premières puissances exportatrices mondiales (1999-2006) Source: Eurostat et Fondation Robert Schuman, 30 avril 2007. La 3 ème mesure concerne l'environnement économique et son influence sur la compétitivité des entreprises. Elle est affectée par l'évolution du taux de change, l'inflation et les coûts salariaux. La compétitivité-prix reflète ainsi la capacité à conquérir des parts de marché avec un niveau de prix plus faible que les concurrents. Une inflation plus faible qu'à l'étranger et la dépréciation de la monnaie par rapport aux monnaies étrangères engendrent l'amélioration de la compétitivité-prix. Quant à la compétitivité-coût, elle dépend de l'évolution du taux de change corrigée de l'augmentation du coût unitaire du travail.](image-4.png "Graphique 2 :") 3![Dépenses en R&D des entreprises de l'UE, en % du PIB Source: Eurostat et Fondation Robert Schuman, 30 avril 2007.](image-5.png "Graphique 3 :") l'aptitude à affronter la concurrence et à rivaliser avecautrui des situations. Le concept de compétitivité estcomplexe et possède diverses définitions souvent utilis-ées pour exprimer différentes situations 4 , toutes prochesl'une de l'autre: « La compétitivité est la capacité àfabriquer des biens et des services qui répondent auxexigences des marchés internationaux, tout en offrantaux citoyens un niveau de vie qui tout à la fois s'élève etcapacité des entreprises, des régions, des nations oupuisse être préservé à long terme ». Elle désignedes zones géographiques supranationales d'engendrer,également « la capacité d'entreprises, d'indu-stries, detout en étant exposées à la concurrence internationale,régions, de nations ou d'ensembles supranat-ionaux dedes niveaux de revenu et d'emploi relativementgénérer de façon durableun revenuetun niveau d'emploiélevés 4».relativement élevé, tout en étantet restant exposés à laLa compétitivité nationale considère les facteursconcurrence internationale ».de niveau de vie de la population : croissance, emploi et répartition du revenu. La compétitivité du territoire, Graphique 1 : Les déterminants de la compétitivitéSource: élaboré par les auteursliée à son attractivité, sa capacité d'attirer des activitésLes déterminants de la compétitivité économique o la capacité d'innovation : Avec la concurrence acharnée et la guerre des prix, différencier ses produits et innover : innovation technologique,sur son sol. Pour Krugman (Krugman, 1994), « la compétitivité ne serait que le mot poétique pour exprimer la productivité d'un pays ». ? La compétitivité globale d'un payscommerciale ou organisationnelle.L'UE dans son agenda de Lisbonne de l'ano la productivité : seul indicateur de compétitivité2000, considère la compétitivité d'un pays est sa :est bien la productivité, pour Krugman.« capacité à améliorer durablement le niveau de vie de( ) Bo la profitabilité : une entreprise compétitive est celle qui fait des profits. o Il y a aussi la part de marché, la capacité à exporter et capacité de création des entreprises Les déterminants de la compétitivité sociale L'amélioration de bien-être social durablement, signifie la compétitivité d'une société. En effet plusieurs indicateurs peuvent indiquer cette situation : taux de chômage, PIB/hab, seuil de pauvreté, taux de scolarisation? iii. Du contexte mondial À l'exception du ralentissement de 2001, la période 1995-2006 est marquée par la stabilité des pays industrialisés. L'UE y a connu une croissance durable,ses habitants et à leurs procurer un haut niveau d'emploi et de cohésion sociale » La compétitivité d'un territoire est liée à son attractivité et donc à sa faculté à attirer sur son sol des activités mais aussi sa capacité à contribuer à l'amélioration du bien être de sa population. ii. Les déterminants de la compétitivité d'un territoire Le forum économique mondial (WEF) considère 8 indicateurs composites de compétitivité: ouverture; gouvernement; finance; infrastructures; technologie; management; travail; institutions, totalisant 73 variables. L'évolution du PIB/hab. et les parts de marché constituent des indicateurs synthétiques de la compétitivité nationale.une participation accrue à l'emploi et une augmentationdu revenu par habitant. Aux États-Unis et dans certainspays européens, cette stabilité cachait toutefois uneaccumulation de déséquilibres significatifs qui ontfinalement conduit à3 Muchielli JL, « la compétitivité : concept, indicateurs et déterminants », ACCOMEX, n°44 ; 2002, in http://team.univ-paris1.fr/teamperso/mucchiel/jlm_doc_ecointer_lecon5.pdf taux de l'exportation, environnement économiqueTableau 1 : Productivité de la main d'oeuvreProductivité de la mainTaux de croissance moyenNombresd'heuresd'oeuvreparpersonnede la productivité de la maintravaillées par personneoccupée en $ ppa (2005)d'oeuvreparpersonneoccupée (2005)occupéZone euro68,4850,91 554UE2564,3101,41 624Etats-Unis876842,11 919Japon62,6651,41 749Canada67,2981,31 782SourcesGroningen Growth andGroningen Growth andEurostatDevelopment CenterDevelopment Centerb) Les performances générales en matière decompétitivité et leur mesure dans les entrepriseseuropéennesLa compétitivité d'un pays est la capacité desentreprises implantées sur son sol à affronter avecsuccès la concurrence sur les marchés national etétranger. Première puissance exportatrice mondiale,l'UE risque de voir sa compétitivité s'éroder en raison duralentissement des gains de productivité, du retard prisdanslacompétitiontechnologiqueetd'unenvironnement économique moins propice audéveloppement des entreprises dans certains Etats.Dans ce contexte, il est important qu'ils prennent leursresponsabilités dans la mise en oeuvre de la stratégiede Lisbonne.i. Mesurerlacompétitivitédesentrepriseseuropéennes:productivité,performancesà Etats-Unis6393,3992,15Chine549390,79ndJapon71181,6670,93SourcesWorld Eco. forumBanque mondialeEurostatEurostatSource: Banque mondial, DoingBusiness et Fondation Robert Schuman, 30 avril 2007.disponibles à leur développement. L'UE, a un taux variéde création d'entreprises où la plupart a un taux inférieurà celui des USA. Le lancement, survie et développementTableau 2 : Suppression d'emplois dans lesdes jeunes entreprises dépendent de l'accès auxentreprises de l'UE (selon restructuration)financements. Dans l'UE, le capital-risque est trèsType de restructuration 1. Restructuration 2. Faillite/fermeture de site 3. Délocalisations 4. Fusion/ Acquisition 5. Autres 6. externalisation Total Sources: constitué à partir du graphique de« European Volume en % 70 % 13 % 7 % 6 % 3 % 1 % 100 % monitoring center on Change » et FRS, avril 2007 Tableau 3 : Year 2014 développé au RU et en Scandinavie, ce qui crée une contrainte de crédit, peu favorable à l'expansion des -"start up" européennes. iv. Retard dans la compétition technologique des entreprises européennes Dans la compétition internationale, la technologie est d'une importance capitale: les entreprises doivent innover pour se différencier et utiliser les technologies de production les plus récentes et améliorer leur productivité. Ceci est favorisa par la R&D, les NTIC et l'innovation (brevets). Mais les comparaisons avec les concurrents internationauxClassement selon laClassement selon montrent leurs faiblesses. Compétitivité prix-Compétitivité coût-compétitivitédela facilité de fairetaux de changetaux de changel'environnementles affaires ne 2006effectif réel enréelen2005économique en 20062005 (indice 100(indice 100 en(124 pays)en 1999)1999)Allemagne Autriche8 1721 3098,29 98,9793,24 95,87( ) BBelgique2020102,66101,70Chypre46Nd105,63105,00Danemark47102,41104,77Espagne2839108,95108,49Estonie2517106,64107,98Finlande21498,84104,05France1835101,88102,31Grèce47109101,05103,93Hongrie4166130,73149,27Irlande2110117,03116,80Italie4282104,49110,64Lettonie472497,1691,51Lituanie4016110,87105,30Luxembourg22nd102,66101,70Malte39nd108,48106,90Pays Bas922106,30110,04Pologne4876116,22103,32Portugal Rép. Tchèque iii. Les créations d'entreprises : une Europe 34 40 29 52 Royaume-Uni 10 6 inégalement dynamique Slovaquie 37 36 La compétitivité d'une économie dépend aussi Slovénie 33 61 de la démographie des entreprises, de l'importance des Suède 3 13 créations d'entreprises et des moyens nécessaires107,97 123,81 95,00 146,63 99,09 95,74112,42 137,42 108,49 120,70 104,00 101,71Bulgarie7254121,27ndRoumanie6849132,69ndZone eurondnd104,15103,92UE25ndnd104,36113,25© 2014 Global Journals Inc. (US) 6-De La Compétitivité Des Entreprises À La Compétitivité De L'ue: Défiset AvenirYear 2014113Volume XIV Issue I Version I.( ) BTableau 4 : NTIC et brevets Part des exportations en haute technologie en % des exportations de produits manufacturés (2004) Nombre de brevets accordés par l'office européen des brevets par million d'habitants (2005) 16,3 70,9 Nd 56,7 32,3 44,3 29,8 0,1 23,7 74,7 Banque mondiale OEB Source: selon les données de la Lettre de la Fondation Robert Schuman, 30 avril 2007. Dépenses consacrées aux NTIC en % du PIB en 2005 Nombre de brevets accordés par United States patent and trade mark office par million d'habitants (2004) Zone euro 6,0 63,4 UE 25 6,4 54,4 Etats-Unis 6,7 287,0 Chine Nd 0,6 Japon 7,6 276,7 Sources Eurostat USPTOGlobal Journal of Management and Business Research© 2014 Global Journals Inc. (US) -De La Compétitivité Des Entreprises À La Compétitivité De L'ue: Défiset AvenirFonds social européen en simplifiant l'accès au fonds etmembres. La Commission mettra en place une politique Stratégie d'entreprise aux opportunitésdiriger les fonds vers les besoins de formation etde l'industrie spatiale afin de créer une base industrielle commerciales découlant de la transition vers uned'apprentissage, reconnaître systématiquement lessolide économie à faibles émissions de CO2, en développant couvrant la totalité de la chaînequalifications et conseils plus clairs pour les européensd'approvisionnement. La Commission fera rapport sur la les technologies vertes.souhaitant travailler dans un autre pays de l'UE.compétitivité de l'Europe et des États membres, ainsi Une stratégie des services post 2010 pourInnovation. Investissements orientés vers lesque sur leurs performances et politiques industrielles sur continuer à améliorer l'accès au marché ettechnologies vertes et exploitables sur le planune base annuelle l'environnement commercial des industries des servicescommercial; accès des PME aux Programmes cadres etLe Rapport annuel sur la compétitivité spécialistes de prestations commerciales, prestationsprogrammes de financement des PME à forte intensités'intéresse aux impacts de la récession économique sur d'entreprise et professionnelles incluses.de recherche; mise en oeuvre intégrale de l'Espacela productivité et ses principaux futurs facteurs Une stratégie de fabrication avancée et à forteeuropéen de recherche pour un espace de recherchedéterminants pour la compétitivité de l'UE: modifier la valeur ajoutée basée sur une approche stratégique detransfrontalier; création de Brevet communautaire etstructure des échanges de produits intermédiaires et développement des atouts manufacturiers de l'UE,Year 2014accélération des mécanismes d'octroi des brevets verts par un « système allégé ». Finances. 50 milliards d'euros pour les 2 prochaines années, la BEI doit prêter davantage auxchaînes d'approvisionnement de l'industrie dans l'UE, activités de R&D et d'innovation des entreprises étrangères dans l'UE, compétitivité européenne dans les technologies génériques clés, ?. notamment par l'expansion des Plates-formes technologiques européennes et en multipliant les partenariats public-privé. Une stratégie des sciences de la vie de l'UE qui116entreprises dans le cadre de projets d'infrastructure critique comme l'énergie et accélérer la mise àd) Synthèse et recommandations encourage l'émergence des centres d'excellence biotechnologique 12 , un environnement réglementaire quiGlobal Journal of Management and Business Research Volume XIV Issue I Version I B ( )créer les pour un approvisionnement et une gestion durables des conditions-cadres adéquates matières premières primaires domestiques. Les performances d'innovation sectorielles feront l'objet d'actions dans des secteurs comme les technologies manufacturières avancées, la construction, les biocarburants et les transports routier et ferroviaire, en vue notamment d'améliorer leur efficacité en matière de ressources. Les défis des industries à forte consommation L'UE doit adopter une approche stratégique vis d'énergie feront l'objet d'actions destinées à améliorer disposition des fonds; nouvelle campagne de sensibilisation des entreprises et prêteurs aux sources de financement proposées par la BEI et la Commission ; simplification des règles de l'UE en matière de capitaux à risques pour augmenter les volumes d'investissements transfrontaliers, surtout pour les petites entreprises novatrices. Des programmes européens (Programme-cadre pour la recherche et Programme pour la compétitivité et l'innovation) sont des sources utiles de financement pour les entreprises. Le premier représente un fonds de 53 milliards d'euros. L'accessibilité à ces programmes doit néanmoins être améliorée, en rationalisant et L'on identifie des domaines généraux liés aux technologies, produits et services où l'UE dispose d'avantages concurrentiels et d'un potentiel évident de développement : industries vertes, technologies et processus économes en ressources, sources de croissance et de création d'emplois dans les prochaines années. La valeur actuelle des écoindustries mondiales est estimée à 3 trillions $, pouvant augmenter de 50% d'ici à 2020. Les sociétés européennes sont performantes : 12% plus efficaces que les USA et faisant déjà partie des leaders du marché des technologies vertes et services connexes. Le European Emissions Trading Scheme est à l'origine d'un mécanisme commercial précieux de définition d'un tarif du carbone pour inciter et motiver un changement de cap en faveur de l'économie à faibles émissions de CO2 pour créer un marché transatlantique du carbone. iii. Stratégies ciblées de renforcement des atouts du futur 11 -: les écoindustries ? simplifiant les procédures de candidature.INNOVAS Solutions Ltd 2009, & « Mid-term review of industrial i. Pour une Europe ouverte, mondiale : gage de productivité Défendre et approfondir le Marché unique durant cette décennie et se concentrer sur le développement de politiques ciblées dans les domaines générateurs de croissance future. Pour éviter la distorsion et promouvoir la concurrence loyale, les dérogations provisoires des règles d'aide d'État convenues en 2008 doivent être retirées en décembre 2010. Faire tomber les obstacles par la Commission pour un changement marqué de règles du Marché unique et se servir d'une gamme d'outils complète pour améliorer la coordination entre les organismes de contrôle, telle que la Direction générale de la concurrence. Alléger le fardeau réglementaire imposé aux entreprises (réduire le fardeau administratif de 25% à l'horizon 2012) et réaliser une économie de 10 milliards d'euros à la fin 2010. Construire des rapports étroits pour uniformiser l'accès au marché des pays tiers dans le domaines de propriété intellectuelle, sécurité des produits, innovation et des technologies. ii. Capital humain et compétences et accès au financement 10 Compétences. Analyse régulière de la Commission des compétences actuelles et essentielles pour l'avenir de l'UE, avec le développement de la capacité dans ces domaines ; renforcer le rôle du services », Copenhagen Economics, 2005 11 « Economic assessment of the barriers to the internal market for soutient l'évolution future des biosciences et de nouvelles mesures de développement des biocarburants. II. Conclusion : Pronostics Pour la Période Post-2010les conditions-cadres et à soutenir l'innovation. Une politique spatiale sera menée et élaborée avec l'Agence spatiale européenne et les États à-vis de plusieurs secteurs clés, potentiellement générateurs d'une croissance en offrant des opportunités dans les écoindustries :policy -A contribution to the EU's Growth and Jobs Strategy », CE, 2007 12 Commission européenne « Biotechnology in Europe », Critical I, 2006.© 2014 Global Journals Inc. (US) OCDE, Industrial competitiveness, Paris 1996, & 6 ème rapport périodique sur la situation socioéconomique et le développement des régions de l'UE ; partie 2, les facteurs qui sous-tendent la compétitivité, pp 75 et suivantes. 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