Politique Budgetaire Et Inflation En Afrique Subsaharienne

Table of contents

1. Introduction

our promouvoir la croissance économique, l'une des conditions préalables et fondamentales c'est de contrôler l'inflation (Fischer, 1993). Le contrôle de l'inflation a pour objectif de chercher un degré raisonnable de stabilité des prix. Atteindre cet objectif nécessite pour les pays d'appliquer des politiques monétaires et budgétaires 2 1 Par inflation, on entend un phénomène de hausse cumulative et auto entretenue du niveau général des prix (Goux, 1998). 2 Selon Paul Samuelson, la politique budgétaire est définie comme «le processus consistant à manipuler les impôts et les dépenses publiques aux fins de contribuer à amortir les oscillations du cycle économique et de favoriser le maintien d'une économie progressive, assurant un degré d'emploi élevé, affranchie de toutes poussées excessives d'inflation ou de déflation» (Friedman, 1948). appropriées (Woodford, 2001). Dans ce cadre, les stratégies tendant à s'imposer sont le ciblage de l'inflation et la stabilisation de la dette Leeper (2016).

En Afrique Subsaharienne, le ciblage des agrégats monétaires et de taux d'inflation est au coeur des cadres de la politique monétaire (CPM) dans une grande partie il y a longtemps. En effet, pour maitriser l'inflation, les banques centrales ont été amenées à s'assigner des objectifs intermédiaires tels que les agrégats monétaires et le ciblage d'inflation de la zone franc en 1993 suite à la crise des années 80; l'Afrique du Sud en 2000; le Ghana en 2007; l'Ouganda en 2011 ; le Kenya en 2011 ont adopté la politique de ciblage d'inflation. Cette méthode a grandement contribué à la désinflation dans ces pays. Dans la zone franc, l'inflation a toujours été sous contrôle. En Afrique du Sud, l'inflation est passée d'environ 12 % sur la période allant de 1980 à 1999 à environ 6 % en moyenne après l'adoption d'une cible d'inflation. Au Ghana, l'inflation s'est également inscrite en baisse, passant de plus de 33 % en moyenne de 1980 à 2006 à environ 16 % sur la période suivante 3 . La désinflation 4 est annoncée aussi en Éthiopie où elle est passée de 36 % en 2011 à 13 % fin 2012; en Ouganda de 27 % à 6 % et au Kenya de 19 % à 7 % 5 Toutefois, dans ce contexte de baisse des tensions inflationnistes, l'Afrique subsaharienne reste la zone qui enregistre le taux d'inflation le plus élevé au niveau mondial (CEDEAO, 2012) . 6 Par ailleurs, après les indépendances, les pays de l'Afrique Subsaharienne se sont retrouvés avec très peu d'infrastructures susceptibles de concourir à la réalisation de leurs idéaux de reconstruction nationale. Pour réaliser leurs objectifs, la plupart des pays ont eu recours à la dette extérieure. Ces politiques d'endettement adoptées par les anciennes colonies, ont été encouragées par le contexte international tant sur le plan politique qu'économique. Avec le choc pétrolier de 1973 et 1979, les prêts accordés aux pays de l'Afrique . Elle a enregistré en moyenne 9,1% contre 3,9% au niveau des pays émergents et en développement; 2,0% dans les pays avancés et 3,9% au niveau mondial en 2012.

3 http://WWW.banque-france.fr/eurosysteme-et-international/zonefranc.html. 4 La désinflation est un ralentissement de l'inflation ou une baisse ponctuelle du niveau général des prix (Banque de France, 2009, Déflation ou désinflation ?, Focus n° 3 -22 janvier 2009) 5 Perspectives économiques régionales 2013 6 CEDEAO (2012), « convergence macroéconomique » P Subsaharienne se sont renforcés. Le stock dela dette de cette zone était de 435 Mds $ de 1960 à 1970 7 Dans ce contexte d'endettement croissant, très peu de contrôles se sont exercés sur les prêts et les capacités de remboursement n'ont pas fait l'objet d'une attention particulière. Cependant, au début des années 80, la baisse des prix des matières premières exportées par les pays africains du fait d'une situation durable de surproduction et la très forte hausse des taux d'intérêt due à la politique monétaire américaine ont conduit à l'alourdissement des conditions de remboursement des prêts souscris et donc à la diminution de leur solvabilité. La charge des intérêts est multipliée par trois (3) et les pays étaient contraints d'emprunter pour rembourser. Le poids croissant de la dette et la baisse des revenus d'exportation ont conduit à une crise de la dette au milieu des années quatre-vingt .

2. 8

Pour alléger la dette, mais aussi restaurer les équilibres macroéconomiques et maîtriser l'inflation, les politiques de régulation et de restructuration conduites par les Institutions de Bretton Woods et connues sous le nom de Programme d'Ajustement Structurel (PAS) sont mises en oeuvre dans les pays (Yakouba) . Les cessations de paiements se sont multipliées, les arriérés se sont additionnés, les déficits budgétaires et extérieurs se sont creusés et la croissance du revenu par tête et l'inflation ont faiblit.

3. 9

. Toutefois, les PAS se sont soldés plus tard par un échec 10 imputé à la précipitation avec laquelle ces politiques ont été mises en oeuvre et surtout au manque de personnalisation et d'études des spécificités liées aux pays africains (Datadjeu, 2018) 11 Face à l'endettement insoutenable d'un certain nombre de pays très pauvres compromettant à la fois leur croissance et leurs capacités à lutter contre la pauvreté, la communauté des bailleurs a lancé en 1996 l'initiative PPTE. L'objectif était de réduire à un niveau soutenable le poids de la dette extérieure des trenteneuf pays éligibles, dont trente-trois en Afrique subsaharienne. Malgré les initiatives, les États sont devenus redevables au titre de la dette extérieure de près de 200 milliards de dollars en fin 1999 et à la veille de l'an 2000, un grand nombre d'États s'est retrouvé en . 7 Université d'été du CADTM Europe (2015), « Sud : vers une nouvelle crise de la dette ? » 8 Jacques Legrand (2016), «Brève histoire de la dette des pays d'Afrique subsaharienne» 9 Yakouba, O., «L'aide au développement et la gestion des finances publiques en Afrique Subsaharienne : cas des États membres de l'UEMOA». 10 L'une des conséquences dans la Zone Franc Cfa a été la dévaluation de 50% du franc CFA par rapport au franc français en 1994. Par la suite, il a été décidé d'interdire le financement monétaire direct des déficits, d'instaurer des critères de convergence et de surveiller les politiques macroéconomiques au sein des zones CEMAC et UEMOA. 11 Quant au poids des charges d'intérêt dans le budget, bien qu'il soit à un niveau encore modéré, il n'a cessé de s'alourdir. De 6,3% des recettes gouvernementales en moyenne pour l'ensemble de l'Afrique subsaharienne en 2013, ce ratio est passé à presque 10% en 2015 16 Dans ce contexte du déficit budgétaire élevé et de l'accroissement de la dette publique, l'inflation du prix à la consommation en pourcentage reste importante en Afrique Subsaharienne. Elle est de 11,2% en 2016 et estimée à 12,2% en 2017 . 17 Ainsi, l'objectif du présent article est d'analyser l'influence de la politique budgétaire sur l'inflation en Afrique Subsaharienne. Procéder à une telle analyse constitue une contribution à une meilleure appréhension de la relation qui existe entre la politique budgétaire et l'inflation dans les PVD en général et en Afrique .On peut dès lors se demander si la politique budgétaire affecte-t-elle l'inflation dans cette zone. Subsaharienne en particulier. Par-là, le présent papier procède de la recherche des voies et moyens de mieux maitriser le niveau des prix, surtout Afrique Subsaharienne où le taux d'inflation reste le plus élevé au niveau mondial. Le reste de l'article se présente comme suit : la section 2 présente en revue quelques enseignements théoriques sur la théorie budgétaire du niveau des prix, la section 3 présente une revue de la littérature empirique, la section 4 expose les données et méthodologie adoptées, la section 5 présente la méthode d'estimation et la section 6 expose les résultats. La section 7 quant à elle conclut.

4. II. Politique Budgétaire et Inflation: Quelques Enseignements Théoriques

Dans la littérature économique, les liens entre niveau général des prix et politique économique ont toujours été au centre des préoccupations des macro économistes. Pendant le courant de la Grande dépression, la politique budgétaire était préconisée par Keynes comme instrument permettant de réguler les àcoups de la conjoncture, liés à l'instabilité de la demande et à l'existence de cycle économique. Cependant, suite à l'avènement du monétarisme à la fin des années 1960, le recours aux politiques budgétaires est critiqué du point de vue théorique, «la révolution des anticipations rationnelles» et remis en cause du point de vue empirique, «les politiques budgétaires expansionnistes des grands pays industrialisés ne mettant pas fin à la stagflation». Deux conclusions émergent : d'une part, les politiques de stabilisation sont supposées être inefficaces et, d'autre part, les politiques budgétaires sont supposées être inflationnistes (Hassan Ayoub; Jérôme Creel et Etienne Farvaque, 2008) 18 Sargent et Wallace (1981) évoquent les relations conflictuelles entre la politique budgétaire et la politique monétaire en considérant deux situations de domination des politiques économiques. D'un côté, la politique monétaire domine la politique budgétaire et dans ce cas, l'autorité monétaire définit de manière indépendante la politique monétaire et détermine le . La théorie budgétaire du niveau des prix va préciser les signes du débat.

Selon cette théorie, plutôt que la seule politique monétaire, la politique budgétaire détermine de façon explicite le niveau agrégé des prix [Sargent et Wallace (1981), Sargent (1982), Leeper (1991, 2016, 2017, 2018), Woodford (1995,1996, 2001)]. Dans ce cadre, les auteurs stipulent que le déficit budgétaire et l'endettement non anticipé qui lui est associé entraîneraient une hausse du niveau général des prix. montant des revenus qu'elle fournira à l'autorité fiscale par le biais du seigneuriage. L'autorité fiscale est alors confrontée aux contraintes imposées par la demande d'obligations, puisqu'elle doit établir ses budgets pour que les éventuels déficits puissent être financés par une combinaison du seigneuriage choisi par l'autorité monétaire et des ventes d'obligations au public. Dans le cadre de ce système de coordination, l'autorité monétaire peut contrôler de manière permanente l'inflation, car elle est totalement libre de choisir n'importe quel chemin pour la monnaie de base. D'un autre côté, la politique budgétaire domine la politique monétaire et dans ce deuxième cas, l'autorité budgétaire établit ses budgets de manière indépendante, annonçant tous les déficits et excédents actuels et futurs en déterminant ainsi le montant des recettes qui doivent être levées par le biais de la vente d'obligations et du seigneuriage. Dans le cadre de ce second schéma de coordination, l'autorité monétaire est confrontée aux contraintes imposées par la demande d'obligations d'État, car elle doit essayer de financer avec seigneuriage toute divergence entre les recettes exigées par l'autorité fiscale et le montant des obligations pouvant être vendues au public. Bien qu'une telle autorité monétaire puisse toujours être en mesure de contrôler l'inflation de façon permanente, elle est moins puissante qu'une autorité monétaire dans le cadre du premier plan de coordination. Sargent (1982) explique la détermination du niveau des prix par le remboursement de la dette publique. Pour cela, il distingue deux régimes polaires qu'il intègre dans la théorie de détermination du niveau des prix. Dans un premier régime dit «ricardien», la hausse du déficit due à la vente de titres d'État supplémentaires à un instant donné est toujours accompagnée d'une planification d'une hausse ultérieure des impôts suffisante pour rembourser le supplément de dette. Dans ce régime fiscal ricardien, le déficit actuel est beaucoup moins inflationniste. Dans le deuxième régime dit «non-ricardien», l'augmentation des titres d'intérêt gouvernementaux sera payée non pas en prélevant des impôts explicites plus élevés, mais en utilisant le seigneuriage, c'est-à-dire en créant de la monnaie. Ce régime s'apparente selon Sargent au régime de domination budgétaire de Sargent et Wallace. Dans ce régime, les titres d'État portant intérêt supplémentaires signifient une promesse du gouvernement d'émettre plus de monnaie de base à l'avenir et, éventuellement, de monétiser la dette publique. Leeper (1991, 2016, 2017, 2018) élabore des politiques où le comportement fiscal détermine l'impact des chocs monétaires sur les prix. Selon Leeper, dans un régime de politique budgétaire active (qui ne prête aucune attention à la dette de l'État et est libre de fixer son déficit comme bon lui semble) et de politique monétaire passive (qui répond aux chocs de la dette publique), les chocs déficitaires augmentent l'inflation maintenant ou dans le futur. Il stipule en outre que si les politiques monétaire et budgétaire fonctionnaient indépendamment les unes des autres, c'est-à-dire si les banques centrales sont dotées de mandats bien définis pour contrôler l'inflation et stabiliser l'économie réelle et opérer indépendamment des pressions émanant des autorités fiscales et que la politique budgétaire, quant à elle, se voit confier la tâche de stabiliser l'endettement, ce que l'on appelle la «politique budgétaire durable» et souvent rien d'autre, alors l'impact de la politique budgétaire sur l'inflation est faible, voire inexistant.

Pour Woodford (1995, 1996, 2001), la politique budgétaire du gouvernement joue un rôle central dans la détermination du niveau des prix. Il distingue deux régimes de politiques économiques. Un régime qu'il qualifie de «ricardien» où la politique fiscale a nécessairement la propriété que chaque fois que le niveau de la dette publique en cours change, la valeur actuelle des excédents publics futurs change par le même montant, quelle que soit la trajectoire suivie par les prix et les taux d'intérêt. Dans ce régime dit «ricardien», Woodford stipule que les changements de trajectoire du budget de l'État et de la dette publique n'ont aucun effet sur la demande globale et donc sur le niveau des prix. Un autre régime qu'il qualifie «nonricardien», où le solde public primaire ne réagit pas aux variations de l'endettement public, c'est-à-dire la politique budgétaire n'assure pas l'équilibre budgétaire de l'État. Dans ce régime, les gouvernements sont incapables de maîtriser les déficits budgétaires chroniques (ou ne se soucient pas d'équilibrer leurs contraintes budgétaires inter temporelles) et les chocs budgétaires modifient les contraintes budgétaires inter temporelles des ménages, à des prix qui auraient autrement été des prix d'équilibre et des taux d'intérêt; donc les marchés échouent plus longtemps à ces prix. Donc le niveau général des prix doit s'ajuster à la hausse pour que l'endettement public satisfasse la contrainte budgétaire de l'État. Selon Tellius (2007), les gouvernements qui financent un déficit peuvent choisir de dépenser plus que leur revenu actuel en empruntant, mais l'emprunt intérieur entraîne une hausse de l'inflation en évitant l'investissement privé et en réduisant l'offre globale. Pour estimer l'effet de la politique budgétaire sur le niveau des prix en Afrique subsaharienne, nous allons modifier le modèle ci-dessus en lui ajoutant une constante qui va représenter l'ensemble des variables pouvant expliquer l'inflation, mais qui n'auront pas été prises en compte dans le modèle. On a ainsi la spécification suivante :

-Dumx est une variable muette qui prend la valeur 1 si le pays appartient à la zone Franc et la valeur 0 si le pays n'appartient pas à la zone Franc. Les estimations de ? 1 et ? 2 indiqueront dans quelle mesure le niveau de prix dépend des mesures de la politique budgétaire, c'est-à-dire s t et w t . Selon les auteurs, dans un régime non-ricardien, une estimation négative de ? 1 est attendue, car un solde budgétaire plus élevé induit un niveau de prix plus bas.

5. b) Présentation des variables retenues et signes attendus

?? it = ?? 1 ?? it +?? 2 ?? it +????? it +?? it où ?? 1, ?? 2 et ??? les paramètres du modèle; i : un des pays avec

???????? it =?? 0 +?? 1 INFL it-1 +?? 2 BALFISC it +?? 3 DETTE it + ?? 4 ???????????? it +?? 5 Dumx+? it

-???????? it est l'inflation du pays i à la période t, -???????? it-1 est l'inflation du pays i à la période précédente t-1, -BALFISC it est le solde budgétaire du pays i à la période t, -DETTE it est l'encours total de la dette du pays i à la période t, -???????????? it est la croissance du PIB réel du pays i à la période t, économie nationale. Ainsi, le taux de croissance du PIB est l'indicateur qui permet d'apprécier les performances d'une économie ou de comparer ses performances à celles des autres économies. Cette variable nous permet de vérifier comment la croissance atteint influence le niveau d'inflation. Selon les partisans de l'approche structuraliste de l'inflation, ily a unerelationnégativeentreleniveaudesprix(inflato n)et leniveau de la production: une inefficiencedel'appareilproductif entraîne une hause des prix à causedel'insuffisance de l'offre. Le signe attendu est positif (+) ou négatif (-).

Dummy: en supposant que les pays de la zone franc cfa, bénéficient en termes d'inflation en fixant leur monnaie à l'Euro puis en adoptant les critères de convergence. Cette variable prend la valeur 1 si le pays appartient à la zone et la valeur 0 sinon.

6. c) Les données

Afin d'estimer les paramètres de notre modèle, nous allons faire recourt à l'exploitation des données secondaires en série temporelle. Les données utilisées dans cette étude proviennent de la base de données des indicateurs de développement (African Development Indicators) de la Banque Africaine de Développement (2019), de données des indicateurs de développement (Word Economic Outlook) du Fond Monétaire International (2019). À l'exception de la variable taux de croissance du PIB réel qui est prise dans la base des données du FMI, les variables solde budgétaire et dette publique proviennent de African Development Indicators de la BAD.

L'échantillon que nous avons pu retenir concerne 36 ans et 39 pays de l'Afrique Subsaharienne, ce qui nous donne 1404 observations. Donc les données utilisées pour estimer les paramètres du modèle ont une dimension annuelle et couvrent la période allant de 1982 à 2017. Le choix de cette période est justifié par la disponibilité des données. Ces données sont ensuite compilées dans Excel, et importées dans les logiciels économétriques (Eviews 8.0) et (stata.11) pour être traitées à l'aide des outils statistiques bien précis.

V.

7. Méthode D'estimation: le gmm sur Panel Dynamique

Le principal problème économétrique qui se pose lors de l'estimation d'un modèle en panel dynamique est celui de l'endogénéité des variables explicatives. Ce modèle se caractérise par la présence d'une valeur retardée de la variable endogène parmi les variables explicatives impliquant un problème de corrélation entre le terme d'erreur et la variable dépendante retardée La méthode GMM en panel dynamique permet de corriger l'endogénéité potentielle de l'ensemble des variables explicatives du modèle et non seulement celle des variables dépendantes intégrées dans le modèle en tant que variables explicatives. De cette manière, cette méthode permet de dépasser la limite des techniques traditionnelles des variables instrumentales qui corrigent uniquement l'endogénéité des variables dépendantes introduites dans le modèle comme variables explicatives tout en supposant que les autres variables du modèle sont strictement exogènes. D'après Arrelano et Bond (1991), l'estimateur GMM en premières différences consiste à prendre pour chaque période la première différence de l'équation à estimer pour éliminer les effets spécifiques des pays (country -specificeffects) et instrumenter par la suite les variables explicatives de l'équation en différence première par leurs valeurs en niveau retardées d'une période ou plus. lesquelles les variables sont instrumentées par leurs différences premières, ce qui apparaît plus performante que celle qui était avancée par Arrelando et Bond (1991).

Cette méthode a l'avantage que ses estimations sont moins sensibles en cas de présence d'auto corrélation et de l' hétéroscédasticité.

Ainsi, dans le cadre de cette thèse, nous allons retenir le GMM pour l'estimation de nos équations.

8. VI.

9. Résultats Obtenus

L'on présentera tour à tour les résultats des tests de stationnarité et d'estimation puis l'interprétation des résultats obtenus.

10. a) Résultat de test de stationnarité

Au préalable l'on a effectué une étude de la stationnarité des variables. L'on a abouti à la conclusion que les variables sont intégrées soit à niveau, soit à l'ordre 1. La situation des différentes variables est résumée dans le tableau 2. Le coefficient associé à la variable inflation retardée est positif (0.457144) et est significatif au seuil de1%. Cette variable a un signe économiquement attendu. On peut donc dire que l'inflation retardée (-1) influence positivement et de manière significative l'inflation de l'année suivante. D'après les chiffres, une augmentation de 1 point de l'inflation retardée (-1) entraine une augmentation de 0.457144 point de l'inflation.

Le coefficient associé à la variable TXCPIB it est négatif (-0.3788804) et significatif à 1%. Cette variable a un signe économiquement attendu. Toute chose égale par ailleurs, une augmentation d'un point du taux de croissance du PIB réel (TXCPIB it ) c'est-à-dire du niveau de la production entraine une diminution du taux d'inflation de 0.3788804 point.C'est le résultat auquel est parvenu Nyangezi (2013) 22 22 P.,M.,G.,Nyangezi(2013),« Lafiscalitéetl'inflationauRwanda: Uneanalyseempiriquebaséesurlemodèleàcorrectiond'erreur» sur le Rwanda. Le coefficient associé au dummy est négatif et non significatif. Cette variable a un signe économiquement attendu. Toute chose égale par ailleurs, les critères de convergences adoptés dans cette Zone influencent négativement et de façon non significative l'inflation en Afrique Subsaharienne.

11. VII.

12. Conclusion

Au cours de la crise, la mise en place des plans de relance budgétaire et la baisse de l'aide au développement et des flux d'investissements directs étrangers ont contribué à l'accroissement de la dette publique et déficits publics des pays de l'Afrique subsaharienne. Dans ces pays, l'autonomie des banques centres ainsi que l'objectif de stabilité de prix assigné à ces dernières ont limité le financement monétaire des déficits publics et réduit la corrélation entre la croissance de la masse monétaire M2 et inflation. Dans cette perspective, l'étude des liens entre la politique budgétaire et l'inflation dans le contexte des pays de l'Afrique Saharienne apparaît d'un intérêt évident surtout que les travaux portant sur les effets inflationnistes de la politique budgétaire sont encore rares dans cette Zone.

Cet article s'est évertué à montrer que la politique budgétaire menée en Afrique Subsaharienne détermine le niveau des prix dans cette Zone. L'idée centrale est que contrairement à la théorie quantitative de la monnaie qui veuille que l'inflation soit déterminée par le seigneuriage, l'inflation en Afrique Subsaharienne est déterminée par la politique budgétaire. Ce résultat est conforme aux analyses théoriques de la théorie budgétaire du niveau des prix (théorie d'encrage de ce travail) qui stipule que le gouvernement seul peut indépendamment de la Banque centrale choisir créer l'inflation en faisant augmenter la quantité de la dette publique et sur ce, propose de substituer la théorie quantitative de la dette publique à la théorie quantitative de la monnaie. La relation négative et significative du solde budgétaire dans cet article a renforcé l'idée théorique selon laquelle si le gouvernement est incapable ou ne se soucie pas d'équilibrer sa contrainte budgétaire inter temporelle (le cas d'un régime nonricardien selon Woodfort), les chocs budgétaires conduisent à l'accroissement du niveau des prix.

Nous avons identifié conformément à la théorie deux canaux à travers lesquels la politique budgétaire serait susceptible d'influencer l'inflation en Afrique Subsaharienne: le solde budgétaire et la dette publique. Ainsi, un modèle économétrique tenant compte des effets de la politique budgétaire et de son comportement proposé dans la littérature est construit

Figure 1.
malgré les engagements des pays membres en matière
d'assainissement (FMI, 2017 « Perspectives . Dans ce
économiques régionales: Afrique subsaharienne Faire redémarrer la croissance », Avril). Face à cette situation, certains pays ont adopté des mesures d'assainissement budgétaire (Guinée, Namibie, Niger et Zambie et Tanzanie) 15 . Cependant, le choc est d'autant plus difficile à amortir que beaucoup cadre, l'Ces initiatives d'allègement de la dette en
de ces pays étaient déjà en situation de déficit faveur des pays pauvres très endettés (PPTE) et
budgétaire avant la chute des prix des matières d'allègement de la dette multilatérale (IADM), menées
premières. La détérioration rapide des perspectives conjointement par les acteurs traditionnels que sont le
économiques et le souci pour les pays de financer le Club de Paris, le Fond monétaire international (FMI) et la
développement se sont manifestés par des besoins de Banque mondiale («Pays Pauvres Très endettés» et
financement croissants. À cet effet, la dette publique a «Initiative d'Allègement de Dette Multilatérale») ont
accru. Les pays ayant enregistré le niveau de dette conduit la trajectoire de l'endettement public en Afrique
élevé sont le Ghana, dont la dette Publique atteint 70% Subsaharienne en baisse jusqu'en 2012. Le ratio dette
du PIB et la Zambie, qui a vu son ratio d'endettement totale/PIB s'est établi à 59% en 2000, a atteint un pic à
passer de 26% en 2013 à 53% en 2015. De même, le 61% en 2002, puis a suivi une tendance décroissante
niveau moyen de l'endettement public des pays jusqu'en 2011, où il était tombé à 21% (Nations Unies,
pétroliers est élevé. Hors le Nigeria, il a atteint 53% du 2016).
PIB et dépassé même le seuil de 60% en Angola et en Toutefois, après cette longue période de déclin,
République du Congo. En raison à la fois des soutenue par les initiatives PPTE et IADM, les ratios de
ajustements retardés dans les pays durement touchés la dette publique se sont repartis à la hausse à partir de
et des politiques budgétaires expansionnistes 2012. Cette reprise reflète les tensions
appliquées ailleurs, le ratio dette publique/PIB au niveau macroéconomiques accrues sur le continent,
régional a augmenté de près de 10 points de l'augmentation des besoins de financement du
pourcentage depuis 2014, passant en moyenne à 42 % développement, des conditions de financement
du PIB en 2016 (et à un point médian de 51 %). Les extérieur favorables dues à un renchérissement des
niveaux d'endettement se situent même aux alentours produits de base et l'amélioration des termes de
de 50 % du PIB ou dépassent ce niveau dans beaucoup l'échange. La dette et le déficit sont ainsi redevenus un
des pays pauvres en ressources naturelles (Bénin, Cap- sujet de préoccupation, en raison de leurs impacts
Vert, Côte d'Ivoire, Éthiopie, Kenya, Malawi, Maurice, macroéconomiques, mais aussi de leurs éventuels
Mozambique, São Tomé-et Príncipe, Sénégal et Togo). effets négatifs sur la conduite de la politique monétaire.
En outre, suite à l'effondrement des cours des
produits de base, à la mi-2014, les performances
budgétaires se sont aggravées en Afrique
Subsaharienne (FMI, 2017) 13 . En moyenne, les déficits
budgétaires se sont creusés en 2016, atteignant ?4½ %
du PIB, contre ?4 % en 2015 et ?3½ % en 2014. Les
pays les plus affectés sont les pays pétroliers. Le déficit
budgétaire moyen pour ce groupe de pays est passé de
3% du PIB en 2014 à 4,1% en 2015 14 . Dans les pays
pauvres en ressources naturelles, bien que beaucoup
d'entre eux accusent depuis plusieurs années un déficit
élevé (et parfois grandissant), en dépit d'une croissance
vigoureuse, la balance budgétaire est restée
généralement stable. Dans la Communauté de l'Afrique
de l'Est (CAE), le déficit budgétaire a atteint 5¼ % du
PIB en 2016. Il se chiffrait à 4½ % du PIB dans les pays
de l'UEMOA, où il n'a cessé de croître depuis 2012,
12 Loïc Grard, « L'oeuvre Des Instances Internationales En Faveur De
L'allegement De La Dette Publique Des Etats D'afrique
Subsaharienne ».
13 FMI (2017) « Perspectives économiques régionales : Afrique
subsaharienne Faire redémarrer la croissance », Avril econimic-research
14 Economic-research.bnpparibas.com.
Figure 2.
fiscaux actifs qui atténuent l'immunité des économies
émergentes contre les crises économiques.
Blanchard et al. (2016) montrent que, dans un
contexte de taux plancher, un accroissement des
dépenses publiques dans les pays de la zone euro
disposant de plus de marge de manoeuvre budgétaire
exerce un effet positif sur leur production et sur
l'inflation, de même que sur celles des pays qui ont été
plus sévèrement touchés par la crise.
Pour étudier l'inflation faible et stable sans
précédente en Tunisie suite aux réformes du
programme d'ajustement structurel (PAS) et en prenant
en compte les effets réciproques entre le passif et l'actif
du budget de l'État, Mouldi et Lobna (2012) adoptent
une démarche en terme du modèle VAR ainsi que des
tests de causalités de Granger. Les auteurs démontrent
que la théorie budgétaire du niveau des prix s'applique
au cas de l'économie tunisienne où le surplus est
exogène. Ils attribuent le niveau faible et stable de
l'inflation à une politique budgétaire dominante et une
politique monétaire qui cible le taux d'intérêt.
Cevdet; Alpher et Ozmucur (2001) ont établi
une relation positive entre déficit budgétaire et inflation.
Selon leur étude, le financement du déficit par
l'impression de monnaie, les emprunts internes et/ou
extérieurs conduisent à une inflation à long terme.
Solomon et De Wet (2004), utilisant des
données annuelles sur la Tanzanie de 1967 à 2001, ont
établi qu'il existait une relation stable à long terme entre
le déficit budgétaire et l'inflation.
L'étude réalisée par Catao et Terrones (2003)
montre que la relation entre déficit budgétaire et inflation
est significative et positive. Cette conclusion a été
atteinte en testant un panel de données de 107 pays.
L'étude menée par Chaudhary et Ahmed (1995)
montre que le financement national des déficits publics,
en particulier par le système bancaire, conduit à une
Le premier groupe comprend le Mexique, la Turquie et inflation à long terme.
le Brésil; pays avec des taux d'inflation élevés entraînant Khan, Bukhari et Ahmed (2007) sont d'avis que
une augmentation des coûts de la dette intérieure. Le le financement du déficit budgétaire par la création
deuxième groupe comprend la Belgique, le Canada et monétaire ajoute aux pressions inflationnistes. D'autre
le Japon, taux d'inflation bas, coûts d'emprunt peu part, une augmentation des emprunts publics auprès de
élevés. Le troisième groupe comprend le Portugal, la la banque centrale peut avoir de graves conséquences.
Grèce et l'Espagne, pays à faible inflation, pays
fortement endettés et à faible coût d'emprunt, et
discipline budgétaire. Selon les auteurs, dans les pays
qui connaissent une forte inflation, le processus
inflationniste s'est nourri de la hausse des coûts de la
dette intérieure. En conséquence, l'augmentation du
ratio dette/PIB a conduit ces pays à emprunter à des
taux d'intérêt plus élevés et à des taux de maturité
inférieurs. Donc les auteurs observent que les coûts
d'emprunt sont de plus en plus épidémiques pour ceux
qui appliquent des politiques budgétaires non
ricardiennes. Ceci dit, ce n'est pas le ratio dette
intérieure/PIB, mais le coût de l'emprunt et des régimes
Figure 3.
Year 2020
Volume XX Issue V Version I
( ) B
Global Journal of Management and Business Research ? Variable à expliquer Comme variable à expliquer, nous avons le taux d'inflation (? Variables explicatives Parmi les variables explicatives, nous d'intérêt. Comme variables d'intérêt, nous avons : distinguons les variables de contrôle des variables économique d'un pays. Ilest égalà la un indicateur économique utilisé pour mesurer l'activité Le taux de croissance du produit intérieur brut (TXCPIBR) : Le PIB est la somme de la valeur ajoutée brute de tous les producteurs résidents d'une économie plus toutes taxes sur les produits et moins les subventions non incluses dans la valeur des produits. Cette variable étant généralement considérée comme
sommedesvaleursajoutéesdetouslessecteursd
el'économie:primaire,secondaireet tertiaire. La
plupart des économistes considèrent le PIB comme
étant le meilleur indicateur de dimension d'une
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Figure 4.
Figure 5.
c) Interprétation des résultats obtenus
Year 2020 Variables Test de stationnarité des différents variables Statistique d'Im-Pesaran-Shin Prob. Ordre d'intégration Tableau 2:
INFLit 8.54301*** 0.0000 I(0)
Volume XX Issue V Version I ( ) B Global Journal of Management and Business Research BALFISCit DETTEit TXCPIBit Dumx Selon le tableau, les variables INFL it, 5.01253*** 12.5794*** 10.9551*** 9.38415*** ***significatif à 1% ; ** significatif à 5% ; *significatif 10% 0.0000 I(0) 0.0000 I(1) 0.0000 I(0) 0.0000 I(1) Source : nous-même (à partir de Eviews 8) BALFISCitet TXCPIB it sont stationnaires à niveau tandis que les variables DETTEit et Dumx sont stationnaires à différence première. Ainsi, il convient de rapport aux variables explicatives sont conformes à la théorieetlogiqueéconomique. Doncaprèsavoireffectuédesrégressions,o nadûressortir les résultats de régression obtenus passer au test d'hétéroscédasticité. b) Résultats d'estimation Cette étape nous permet de vérifier si les résultats obtenus concernant les coefficients de régressions de la variable endogène par dans les tableaux ci-dessous. La méthode utilisée pour obtenir ce tableau est la méthode des Moments Généralisé de Blundel et Bond (1997).Le modèle estimé s'écrit comme suit : Variables Explicatives Coefficient (prob.) Cons 7.909642 (0.001)*** INFL it-1 0.457144 (0.000)*** BALFISC -0.13633 (0.095)* DETTE 0.0439955 (0.000)*** TXCPIB -0.3788804 (0.001)*** Variable à expliquer : inflation
Dumx -6.684476 (0.241)
Wald 889.35
Prob>chi2 (0.0000)
***significatif à 1% ; ** significatif à 5% ; *significatif 10%
Source : nous-mêmes à partir de Stata 11
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18
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Appendix A

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Notes
18.
Voir Etienne Farvaque, Hassan Ayoub, Jérôme Creel (2008), «Détermination du niveau des prix et finances publiques : le cas du Liban, 1965-2005», https://hal-sciencespo.archives-ouvertes;fr/hal-00973050.
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20.
Voir S., Y., Fouda Ekobena (2013), «Politique Monetaire Et Croissance Economique En Zone Cemac: Une Approche En Donnees De Panel » 21 C'est La Raison Pour Laquelle Nous Utilisons L'estimateur Gmm En Panel Dynamique.
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( ) B © 2020 Global Journals
Date: 2020-12-15